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Protection au Canada

Déportations vers les États-Unis de personnes émanant de pays vers lesquels le Canada ne déporte pas

Numéro de résolution
17
Attendu que
  1. Le Canada a suspendu la déportation de personnes vers l'Algérie, la République Démocratique du Congo ( ex-Zaïre ), l'Afghanistan, le Rwanda et le Burundi;
  2. Le CIC ne considére pas que cette politique concerne la déportation vers des pays tiers, principalement les États Unis;
  3. Un nombre important de requérants arrivent aux postes frontières du Canada via les États-Unis, souvent à cause des pratiques d'interception canadiennes;
  4. Un nombre croissant de requérants refusés font face au danger imminent d'être déportés vers les États Unis, un pays qui jusqu'à présent n'a pas suspendu les déportations vers les pays sus-mentionnés;
  5. Le CCR a écrit plusieurs fois à la Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration du Canada, au printemps et en été 1998, lui demandant de suspendre la déportation de ces individus vers les États Unis;
  6. Le CIC a maintenu jusqu'à aujourd'hui cette politique;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. Continuera à s'opposer énergetiquement, par tous les moyens possibles, à la mise en oeuvre de cette politique;
  2. Préparera une lettre et un kit d'information que les membres du CCR pourront utiliser pour faire pression sur leur député, et pour mobiliser l'appui d'autres organisations qui oeuvrent dans le domaine des droits de la personne.
Groupe de travail

Processus de nomination à la CISR

Numéro de résolution
16
Attendu que

Le processus de nomination et le renouvellement des mandats CISR n'a pas la confiance des communautés juridiques et des défenseurs des droits de la personne;

Il est résolu

Que le CCR:

  1. Demande un moratoire sur les nominations et le non renouvellement des mandats jusqu'à ce qu'un processus juste puisse être instauré;
  2. Demande au Comité Parlementaire sur la Citoyenneté et l'Immigration de tenir des audiences sur ces problèmes.
Groupe de travail
Sujet

Audiences en vidéo-conférences

Numéro de résolution
15
Attendu que
  1. La Commission de l'Immigration et du Statut de Réfugié a commencé à utiliser de vidéo-conférences par lesquelles des commissaires se trouvant dans une ville font passer des audiences à des requérants qui se trouvent dans une autre ville;
  2. La CISR n'a effectué aucune analyse de l'impact de telles vidéo-conférences sur la capacité des requérants à bénéficier d'une audience équitable;
  3. L'utilisation d'audiences en vidéo-conférences est contraire à la propre politique de la CISR qui souhaite que le cadre des audiences pour les requérants soit moins intimidant et moins officiel;
  4. L'utilisation de vidéo-conférences est un déni du processus juste et équitable pour les requérants;
  5. Les vidéo-conférences sont aussi utilisés dans les révisions des détentions compromettant ainsi le droit des détenus à une audience équitable;
Il est résolu

Que le CCR demande à la CISR d'arrêter immediatement l'utilisation de vidéo-conférences pour entendre en audience des demandeurs du statut de réfugié et pour les révisions de détention.

Groupe de travail
Sujet

La commission de l'immigration et du statut de réfugié - SSR

Numéro de résolution
14
Attendu que
  1. Le CCR craint qu'à la SSR, le désir d'être efficace ait pour résultat un déni du droit des requérants à une audience juste et complète;
  2. Le CCR a des inquiétudes en ce qui concerne des allégations d'un manque d'impartialité de la part de certains commissaires de la SSR dans leurs prises de décision lors des revendications basées sur l'orientation sexuelle;
  3. Le CCR craint que le fait que les avocats n'arrivent pas à obtenir des enregistrements conventionnels des audiences de la SSR soit un obstacle au droit du requérant et à la possibilité de son avocat de faire une demande en bonne et due forme pour entamer une révision judiciaire à la cour fédérale;
  4. Le CCR a des inquiétudes en ce qui concerne le manque d'éthique dans la conduite des ACR pendant les audiences des requérants;
Il est résolu

Que le CCR écrive à la présidente de la CISR pour exprimer ses inquiétudes et demander que des actions concrètes soient effectuées au sujet des points susmentionnés.

Groupe de travail

Questions de sécurité nationale

Numéro de résolution
13
Attendu que
  1. Le CCR reconnaît le droit au gouvernement canadien de refuser l'asile aux personnes qui ont commis des crimes contre l'humanité ou qui représentent une menace sérieuse pour la sécurité nationale, excepté quand le refoulement va à l'encontre de la Convention contre la Torture ou que l'individu risque la peine capitale;
  2. Il est du droit et du devoir de l'État de s'assurer qu'il existe un système juste pour identifier de tels individus;
  3. Les dispositions de la Loi sur l'Immigration se rapportant à l'inadmissibilité pour raisons de sécurité sont trop générales;
  4. Les décisions relatives à l'inadmissibilité pour des motifs de sécurité sont prises sans que les personnes concernées bénéficient d'une procédure juste et équitable;
  5. Il n'y a pas de délai imparti pour rendre une décision ce qui provoque des délais d'attentes interminables pour les réfugiés qui demandent la résidence permanente;
Il est résolu

Que le CCR demande au gouvernement canadien de :

  1. Mettre en oeuvre un système d'identification des risques potentiels pour la sécurité comprenant
    a) Le droit à une audition devant un décideur indépendant pour les personnes soupconnées d'être inadmissibles pour raisons de sécurité;
    b) La protection du droit à une procédure juste et équitable;
    c) L'obligation de rendre la décison dans un délai fixée par la loi;
  2. Amender la Loi sur l'Immigration afin d'adopter une définition plus précise de la notion de risque pour la sécurité.
Groupe de travail
Sujet

Divulgation du FRP

Numéro de résolution
15
Attendu que
  1. Divers décideurs de la Section du statut de réfugié de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié ont recouru à des formulaires de renseignements personnels et les ont déposé comme preuves lors d'audiences à propos d'autres demandes;
  2. Le nouveau formulaire de renseignements personnels requiert aux demandeurs de fournir des raisons motivant la non-utilisation de leurs demandes lors d'audiences concernant d'autres demandeurs;
  3. La Section du statut de réfugié de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié a proposé de nouveaux règlements pour la Section, qui permettraient la divulgation des formulaires de renseignements personnels dans les audiences d'autres demandes;
  4. La divulgation des formulaires de renseignements personnels dans les audiences d'autres demandes les transforment de documents confidentiels en documents publics;
  5. Exiger que des demandes de statut de réfugié soient divulguées est contraire à la protection des réfugiés;
Il est résolu

Que le CCR demande à ce que la Section du statut de réfugié de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié ne révèle aucune information personnelle lors d'audiences d'autres demandes, à moins que :

L'information contenue dans le formulaire personnel soit épurée de sorte que ni le demandeur, ni toute autre personne nommée par le demandeur ne puisse être identifiée;

Le demandeur exprime son consentement à ce que son formulaire soit utilisé pour les fins de l'audience de la demande en question; ou

Il soit démontré à la Section du statut, lors d'une audience où le demandeur dont les renseignements personnels seraient divulgués a été avisé et qu'il a la possibilité d’être présent et de présenter des observations, qu'il n’y a pas de possibilité sérieuse que la vie, la liberté ou la sécurité d'une personne soit mise en danger par le dépôt du formulaire de renseignements personnels dans l’audience de l’autre demande.

Groupe de travail
Sujet

CISR – mandat étendu

Numéro de résolution
14
Attendu que
  1. La Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration a proposé dans un livre blanc que le mandat de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié soit étendu pour inclure le jugement sur les risques éventuels encourus par les personnes si elles retournent dans leur pays d'origine, autres que les risques mentionnés par la Convention du statut de réfugié;
  2. Il a été annoncé que Citoyenneté et Immigration Canada va bientôt mettre au point un projet de loi pour appliquer la proposition ci-haut mentionnée;
Il est résolu

Que le CCR :

  1. Soutienne l'expansion du mandat de la CISR tel que proposé par la Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, pourvu que la loi et les règlements donnant effet à cette proposition comportent les éléments suivants :
    (a)  lorsque la CISR traitera la demande d'une personne, elle devra d'abord déterminer si cette personne est un réfugié au sens de la Convention, avant d'évaluer si la personne encoure d’autres risques lors d'un retour dans son pays d'origine;
    (b)  les risques que la CISR considère comme motifs pour ne pas renvoyer quelqu'un vers son pays d'origine devraient inclure notamment (mais non exclusivement) :
    (i)   les risques identifiés dans les textes internationaux auxquels le Canada est lié, tels que la Convention contre la torture, la Convention relative aux droits de l’enfant, le Pacte internationale relatif aux droits civiques et politiques, et la Convention sur la réduction des cas d’apatridie;
    (ii)  des risques personnalisés ainsi que généralisés découlant des conditions en cours dans le pays, tel que l'état de guerre, la violence généralisée, l'abus fréquent des droits humains, les activités criminelles non contrôlées, la torture acceptée par l'État ou la persécution à l'endroit des femmes;
    (iii)  les risques envers la vie de famille et son unité.
    (c)  que la CISR soit désignée en tant que « cour de première instance » afin de déterminer si les droits d'une personne en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés seraient bafoués si celle-ci devait quitter le Canada et retourner dans son pays d'origine;
    (d)  que la sélection et la formation des commissaires soit faites de façon équitable, sans biais et ouvertement, tel qu'énoncé de façon plus spécifique lors de résolutions antérieures du CCR;
    (e)  qu'une personne ait droit à un appel portant sur le bien-fondé de la décision de la CISR en accord avec la résolution 24 du CCR (mai 1992);
    (f)  qu'il y ait une révision pré-renvoi afin de déterminer s'il y a eu des changements dans les circonstances faisant en sorte que la décision initiale de la CISR pourrait être modifiée quant à la demande de la personne d'être reconnue comme réfugié au sens de la Convention et quant aux autres risques auxquels cette personne pourrait être exposée;
    (g)  qu'une personne ait droit aux services rémunérés d'un avocat lors de l'audience initiale devant la CISR, à l'appel selon le bien-fondé de la décision, ainsi qu'à la révision avant le renvoi.
  2. Demande à être consulté de façon sérieuse sur ces enjeux avant la rédaction de la loi à ce sujet.
Groupe de travail
Sujet

Protection des apatrides

Numéro de résolution
13
Attendu que
  1. Des apatrides ont été détenus, d'autres le sont encore et d'autres déportés par le Canada, les plaçant en orbite ou en détention ailleurs, ou bien en situation de vide juridique;
  2. Il existe une Convention datant de 1954 relative au Statut des apatrides, ayant pour but de les protéger; le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés en fait la promotion mais le Canada ne l'a pas ratifiée;
Il est résolu

Que le CCR presse le gouvernement du Canada à :

  1. Développer un mécanisme interne afin de protéger les apatrides;
  2. Entretemps, libérer les apatrides détenus et réviser leurs dossiers pour motifs humanitaires;
  3. Ratifier la Convention de 1954 relative au Statut des apatrides;
  4. Promouvoir la ratification de la Convention par d'autres d'États.
Groupe de travail
Sujet

Projet de loi S-8

Numéro de résolution
14
Attendu que
  1. Le projet de loi S-8, introduit récemment comme projet d'initiative parlementaire au Sénat, amenderait la Loi sur l'immigration pour permettre l'interception de bateaux et de leurs passagers;
  2. Les mesures proposées dans le projet de loi réduiraient sensiblement la protection des réfugiés et exposeraient le Canada à des manquements à l'égard de ses obligations internationales en matière de droits humains;
  3. Le projet de loi fait la promotion d'un traitement préjudiciable envers les réfugiés;
Il est résolu

Que le CCR s'oppose au projet de loi S-8 au moyen de lettres aux responsables appropriés et en présentant publiquement sa position.

Groupe de travail

Suspension des renvois : l'Angola et la République du Congo (Brazzaville)

Numéro de résolution
13
Attendu que
  1. Il y a eu une augmentation notable de la violence généralisée et des troubles civils en Angola et dans la République du Congo (Brazzaville);
  2. Plusieurs individus risquent très prochainement un renvoi vers ces pays;
  3. Plusieurs représentations ont été effectuées déjà auprès de la Ministre de la Citoyenneté et de l'immigration afin de suspendre les renvois vers l'Angola et la République du Congo (Brazzaville);
  4. Le Comité consultatif sur les conditions des pays de renvoi ne s'est pas réuni depuis février 1997;
Il est résolu

Que le CCR presse la Ministre de la Citoyenneté et de l'immigration de recourir à son pouvoir discrétionnaire afin de suspendre immédiatement les renvois vers l'Angola et la République du Congo (Brazzaville).

Groupe de travail