Protection au Canada

Directives pour remplacer la catégorie IMRED

Numéro de résolution
14
Attendu que
  1. Les règlements de la Catégorie IMRED ont été abolis;
  2. Le chapitre 1E9 du Manuel de l'Immigration a été modifié pour inclure des directives concernant les requérants qui n'ont pas été déportés du Canada depuis longtemps;
  3. L'accent dans les directives est mis sur l'auto-suffisance économique en exigeant que les requérants aient réussi à s'établir, en vertu des critères utilisés pour les résidents illégaux de facto (énumérés au point IE9.15(3));
  4. Ces critères d'établissement peuvent être discriminatoires envers des groupes vulnérables (tels que les aînés, les femmes et les enfants);
  5. À la différence des règlements précédents de la Catégorie IMRED, la directive exigeant la pleine coopération du requérant avec le ministère attribue une responsabilité trop lourde au requérant et trop de possibilités pour une interprétation fluctuante par le ministère;
  6. Les nouvelles directives sont très restrictives et touchent seulement les quelques pays pour lesquels les déportations ont été interrompues, ou lorsque le requérant a eu à quitter et à demander à son gouvernement des documents de voyage et n'incluent pas les personnes qui n'ont tout simplement pas été déportées;
Il est résolu

Que le CCR exige que le gouvernement modifie lesdirectives afin :

  1. d'assurer que des personnes, qui, pour des raisons hors de leur contrôle, n'ont pas réussi à être autonomes économiquement mais qui ont réussi à s'installer sous d'autres aspects, ne soient pas exclus de recevoir la résidence permanente;
  2. de clarifier que la pleine coopération signifie que les requérants n'aient rien fait pour s'opposer à leur déportation;
  3. d'enlever la référence dans les paragraphes (a) (i) et (ii) des directives pour assurer que la politique s'applique envers toute personne qui est restée au Canada.
Groupe de travail

Révision de la DNRSRC

Numéro de résolution
13
Attendu que
  1. Il y a eu des changement récemment à la Catégorie des demandeurs non reconnus du statut de réfugié au Canada (DNRSRC) mettant en place une échéance ferme de 15 jours pour appliquer;
  2. Le processus de révision de la DNRSRC se fera simultanément au processus de révision juridique devant la Cour fédérale et constitue ainsi un dédoublement des coûts et des dépenses pouvant s'avérer inutiles lorsque la révision juridique est concluante;
  3. Il est dispendieux pour l'avocat de faire à la fois les démarches pour la révision juridique et la DNRSRC en même temps; ceci peut entraîner une baisse dans la qualité de la représentation;
  4. Des changement de conditions dans le pays d'origine peuvent arriver après la décision de la DNRSRC et avant la déportation, mettant en danger le requérant s'il est retourné dans son pays d'origine;
Il est résolu

Que le CCR exige que :

  1. la révision de la DNRSRC soit appliquée pour tous les demandeurs du statut de réfugié refusés, qu'ils la demandent ou non;
  2. la révision de la DNRSRC soit faite peu avant la déportation, plutôt qu'après une décision négative de la SSR ou une décision négative de la Cour fédérale;
  3. les décisions de la DNRSRC soient faites sous les instances de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié, plutôt que par Citoyenneté et Immigration Canada, et par du personnel qualifié ayant une expertise des conditions propres aux pays concernés ainsi qu'aux normes internationales en droits de la personne et aux normes d'équité en matières procédurales;
  4. les personnes condamnées en vertu du code criminel ne soient pas exclues de l'examen de la DNRSRC puisque cela va à l'encontre des obligations internationales du Canada, et spécifiquement à l'encontre des obligations du Canada en tant que signataire de la Convention des Nations Unies contre la torture.
Groupe de travail

La cour fédérale et les obligations internationales relatives aux droits de la personne

Numéro de résolution
12
Attendu que
  1. La Cour fédérale du Canada a été extrêmement réticente à appliquer la Charte canadienne des droits et libertés et les obligations internationales relatives aux droits de la personne dans le processus de révision juridique s'appliquant aux demandeurs du statut de réfugié et aux non-résidents;
  2. Les intervenants des secteurs de l'immigration et des réfugiés ressentent des frustrations face à l'attitude négative de la Cour fédérale quant aux questions de réfugiés et d'immigration;
  3. Les exigences des permissions de la Cour fédérale et le processus pour la certification d'une demande en appel à la Cour fédérale d'appel font en sorte que les demandeurs du statut de réfugié et les immigrants ont moins de chances que la plupart des Canadiens à en appeler d'une condamnation pour une infraction au code de la route;
  4. Les informations véhiculées par les médias et les notes présentées à la Cour suprême du Canada ont fait état d'échanges déplacés entre le Ministre de la Justice et la Cour fédérale; et le Conseil juridique canadien et le Ministre de la Justice mènent actuellement des enquêtes;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. demande que l'indépendance de la Cour fédérale soit réaffirmée et, plus précisément, que les échanges entre le gouvernement et ses instances quasi-juridiques et la Cour fédérale, sans la présence des parties adverses ou d'organisations non gouvernementales, cessent immédiatement et que les enquêtes actuellement en cours soient étendues pour couvrir ces échanges;
  2. exprime sa préoccupation au Ministre de la Justice à l'effet que la Cour fédérale n'applique pas la Charte ainsi que nos obligations internationales en matière de droits de la personne de façon uniforme et qu'elle est trop étroite dans son application de la révision juridique dans le traitement de questions d'immigration et de réfugiés, et demande au Ministre de la Justice de mettre sur pied une étude indépendante sur l'efficacité du recours à la révision juridique;
  3. demande que le gouvernement fédéral nomme à la Cour fédérale des juges qui ont une formation en droit d'immigration et des réfugiés, particulièrement ceux qui sont spécialisés en la matière.
Groupe de travail

Le processus accéléré - projet pilote de Vancouver

Numéro de résolution
11
Attendu que
  1. La Section du statut de réfugié a l'intention de lancer un projet pilote à Vancouver, en vertu duquel tous les demandeurs du statut de réfugié auront à passer par l'entrevue du processus accéléré avec un agent chargé de la revendication qui sera enregistrée sur cassette; la transcription serait utilisée lorsque le cas irait en audience complète;
  2. Ce processus va compliquer inutilement le processus d'audience pour les cas ayant à passer par l'audience complète;
  3. Ce processsus portera préjudice aux demandeurs qui passent à l'audience complète en rendant explicite aux commissaires qui conduisent l'audience que le demandeur n'a pas été recommandé pour le processus accéléré;
  4. L'utilisation des enregistrements de l'audience préliminaire ou des notes de l'agent chargé de la revendication lors de l'audience mettra l'emphase de façon injustifiée sur les contradictions entre le FRP, la transcription de l'audience préliminaire et l'audience et créera une atmosphère trop contradictoire durant l'audience;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. s'oppose au lancement du projet pilote de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié de Vancouver amenant la tenue obligatoire d'entrevues en audience préliminaire qui seront enregistrées;
  2. exige que le processus d'audience accéléré maintienne son autonomie administrative et demeure tout à fait séparé du processus d'audience complète;
  3. exige que le fait d'avoir eu un processus d'audience accéléré soit gardé secret envers les commissaires qui participent au processus d'audience.
Groupe de travail

Les présomptions de la CISR envers certaines demandes

Numéro de résolution
10
Attendu que
  1. La Commission de l'Immigration et du Statut de Réfugié a traité toutes les revendications du statut de réfugié au sens de la Convention provenant de Chiliens, Mexicains et des ressortissants d'autres nationalités comme si toutes ces demandes étaient manifestemenet non fondées;
  2. Cette pratique de la CISR rejette l'individualité des demandes et va à l'encontre de la politique de la détermination au cas par cas;
  3. Cette pratique par la CISR peut mener au rejet de demandes valides;
  4. Cette pratique de la CISR peut aussi s'appliquer envers des demandeurs du statut de réfugié en provenance d'autres pays;
Il est résolu

Que le CCR demande que la CISR pose les gestes nécessairespour cesser cette pratique consistant à traiter toutes les demandes de certains payscomme si elles étaient toutes manifestement non fondées.

Groupe de travail
Sujet

Mise en rôle de la CISR

Numéro de résolution
9
Attendu que
  1. La CISR à Montréal a adopté une nouvelle politique de mise en rôle des demandes du statut de réfugié, suite à quoi un pourcentage important de demandeurs récents du statut de réfugié seront entendus avant des demandes qui attendent depuis plus longtemps;
  2. Cette politique ajoutera aux difficultés vécues par plusieurs demandeurs du statut de réfugié qui souffrent déjà des effets des délais d'attente;
  3. Les besoins administratifs ne devraient pas être priorisés au détriment des droits des réfugiés à une audition juste et rapide de leur revendication;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. s'oppose à l'application de la nouvelle politique de la CISR, qui placera des demandeurs récents devant des demandeurs déjà en attente, pour des fins administratives propres à la CISR;
  2. fasse part à la CISR de nos profondes préoccupations et notre opposition à cette politique.
Groupe de travail
Sujet

Entente de tiers pays sûr et standards des États-Unis

Numéro de résolution
8
Attendu que
  1. Le CCR a entériné une résolution exprimant sa forte opposition à tout Protocole d'entente/Entente de tiers pays sûr entre les États-Unis et le Canada;
  2. Le gouvernement des États-Unis a adopté récemment une loi d'immigration marquant un recul;
  3. Cette loi a entraîné l'expulsion sommaire des États-Unis d'environ 4 000 personnes entre le premier avril et le 13 mai 1997, des suites du manque de documents d'identité;
  4. Certaines des personnes qui ont été sommairement expulsées se dirigeaient vers le Canada pour y faire une demande du statut de réfugié;
  5. Ces expulsions sommaires constituent des preuves concluantes que les États-Unis ne rencontrent pas les normes de protection énoncés dans la Convention de Genève;
  6. Le Ministre des Relations avec les citoyens et de l'Immigration du Québec a donné publiquement son appui au Protocole d'entente/Entente de tiers pays sûr;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. condamne ce changement dans la politique et les procédures des États-Unis en matière d'immigration et réitère son opposition ferme à la négociation de tout Protocole d'entente ou entente de tiers pays sûr;
  2. écrive au Ministre des Relations avec les citoyens et de l'Immigration pour lui faire valoir notre position à ce sujet et le presser de retirer son support envers le Protocole d'entente/entente de tiers pays sûr.
Groupe de travail

Nouveau système par la poste pour les demandeurs du statut de réfugié par les points d'entrée de l'Ontario

Numéro de résolution
7
Attendu que
  1. Le projet pilote "par la poste", d'abord mis en application par la CIC à l'aéroport Pearson il y a environ six mois, est maintenant en cours à Fort Erie et Niagara Falls, Ontario, depuis le 15 mai 1997;
  2. Il n'existe aucune information publique quant à une quelconque évaluation portant sur sa valeur, non plus qu'il n'y ait eu quelque consultation ou discussion avec les ONG ou des organismes oeuvrant avec des réfugiés avant son application initiale ou son application étendue à Fort Erie et à Niagara Falls;
  3. Les demandeurs du statut de réfugié n'ont dorénavant plus le même accès à des conseillers juridiques canadiens ni à des intervenants canadiens de soutien aux réfugiés familiers avec la loi et les procédures canadiennes;
  4. Les intervenants américains de soutien aux réfugiés sont débordés de dossiers, manquent des ressources nécessaires et sont peu familiers avec le système canadien et les impacts découlant de ce qui peut être inscrit sur ces formulaires;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. demande une évaluation publique du projet à l'aéroport international Pearson, avec la participation des ONG, de conseillers en assistance juridique et d'organismes de soutien aux réfugiés, incluant les aspects suivants :
    a)les critères qui ont mené à la décision d'étendre ce projet à Niagara Falls et Fort Erie;
    b)la considération du degré auquel Immigration Canada considère cette politique comme étant bénéfique aux demandeurs du statut de réfugié;
  2. s'oppose à l'extension de ce processus "écrivez-nous" à d'autres points d'entrée situés dans d'autres provinces du Canada.
Groupe de travail

Point d'entrée

Numéro de résolution
6
Attendu que
  1. L'article 44 de la Loi sur l'immigration empêche une personne de présenter une demande s'il a reçu une mesure d'exclusion;
  2. Les agents principaux ont reçu le pouvoir d'émettre des mesures d'exclusion en vertu de l'ancien projet de loi C-86;
  3. Certains agents principaux n'ont pas vu à ce que les personnes concernées soient informées qu'elles doivent poser une demande de statut de réfugié, au risque d'être inéligible et de ne pouvoir placer cette demande plus tard;
  4. Plusieurs réfugiés croient à tort qu'ils doivent être admis au Canada avant de pouvoir faire une demande du statut de réfugié;
  5. Suite à un mauvais processus d'interprétation, des explications insuffisantes ou inadéquates ou des pressions excessives, des individus en péril ont été renvoyés ou détenus;
  6. Il y a eu plusieurs incidents, tel que celui des passagers clandestins à Halifax, où l'agent principal semble ne pas s'être assuré que les demandeurs soient au courant de leur droit de demander le statut de réfugié;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. écrive à la Ministre et lui explique que les agents principaux abusent de l'article 44 et demande un amendement pour assurer qu'une personne puisse faire une demande du statut de réfugié même si une mesure d'exclusion a été émise;
  2. écrive au Directeur général de l'Exécution de la loi à CIC, lui demandant qu'il émette des directives aux agents principaux pour assurer que les demandeurs du statut de réfugié soient avisés qu'ils doivent faire leur demande avant qu'une mesure d'exclusion ait été émise et qu'ils voient à ce que la personne concernée ait toutes les chances équitables de prendre une décision éclairée.
Groupe de travail

Réunification familiale

Numéro de résolution
17
Attendu que
  1. Un comité intergouvernemental chargé d’étudier de nouvelles mesures visant la réunification familiale de réfugiés de manière expéditive a été mis sur pied;
  2. Le CCR appuie la politique favorisant la venue au Canada des personnes à charge des réfugiés pour y attendre l’obtention de leur statut de résident permanent;
  3. Le CCR a émis ses recommandations sur les mesures visant à accélérer la réunification familiale dans la résolution 13 de novembre 1995;
Il est résolu

Que le CCR écrive à CIC appuyant les mesures visant le traitement au Canada de dossiers des personnes à charge résidant à l’étranger et demande à cet effet qu’il soit consulté et qu’on lui donne la possibilité d’émettre des recommandations sur ces changements.

Groupe de travail