Protection outremer et réinstallation

L'engagement du gouvernement en matière de réétablissement

Numéro de résolution
7
Attendu que
  1. Le gouvernement du Canada s'est toujours engagé à réétablir des réfugiés se trouvant à l'étranger et que cet engagement fait partie de la Loi sur l'immigration;
  2. Le Canada a une obligation humanitaire internationale envers les réfugiés;
  3. Le parrainage offert par le gouvernement a toujours été le principal programme destiné à faciliter la réinstallation des réfugiés;
  4. Le parrainage privé est un programme qui est venu compléter le parrainage offert par le gouvernement et a toujours été considéré par le secteur privé comme une occasion de répondre aux besoins des réfugiés en-dehors de l'engagement du gouvernement;
  5. Les questions concernant les réfugiés ont été séparées des questions concernant l'immigration dans le Cadre décennal;
  6. La formation du "Comité ONG-gouvernement sur le Parrainage privé" pourrait aboutir à une modification dans la pratique du gouvernement, l'éloignant de l'engagement du Canada à l'admission des réfugiés;
Il est résolu

Que le CCR demandera au gouvernement canadien d'honorer et de respecter son engagement en matière de réinstallation humanitaire des réfugiés se trouvant à l'étranger indépendamment de l'aide offerte par le secteur privé.

Recommandations sur les femmes en péril

Numéro de résolution
6
Attendu que
  1. Le CCR s'est engagé à promouvoir les droits et la protection des femmes réfugiées, y compris les femmes en péril;
  2. La révision du programme Femmes en péril est achevée et en attente de recommandations;
  3. Le CCR a élaboré les recommandations suivantes dans son document "Femmes en péril: élaborer des recommandations":
    1. REC1Le programme canadien Femmes en péril (AWR) devrait répondre aux besoins des femmes en péril. Attendu que le programme canadien AWR ne répond pas efficacement aux femmes en urgent besoin de réétablissement, des mécanismes spéciaux devraient être mis en place, tels que: effectuer les examens médicaux lors de l'arrivée au Canada, fournir des allocations de transport, utiliser les permis ministériels et fixer des délais de traitement.

      REC. 2 Le programme AWR devrait inclure les femmes qui fuient la persécution reliée au sexe, dans le pays d'origine comme dans le pays d'asile.

      REC. 3 La catégorie des personnes outre frontière en voie de réinstallation devrait être instaurée et utilisée pour le traitement des cas AWR. Cette catégorie devrait utiliser la définition tracée dans la Recommandation particulière R7 du rapport du groupe de travail #3 des Consultations de 1994 sur l'immigration.

      REC. 4 La composante "possibilité de s'établir avec succès" des critères d'admissibilité devrait être enlevée pour les réfugiés en urgent besoin de protection, en particulier les femmes réfugiées.

      REC. 5 Les agents des visas devraient accepter et traiter promptement les soumissions concernant les femmes en péril venant du HCR et des ONG, sans faire passer d'entrevue sur les détails de l'expérience de persécution.

      REC. 6 Le Canada devrait travailler avec le HCR et les ONG dans les pays de premier asile, là où ceci leur permettra de répondre plus efficacement aux femmes réfugiées en péril.

      REC. 7 La formation des agents des visas sur les questions relatives aux femmes réfugiées devrait être davantage améliorée, par ex. sur les séquelles psychologiques et sociales des traumatismes et le traitement accéléré des cas.

      REC. 8 Le programme AWR devrait être géré comme un programme séparé au sein de Citoyenneté et Immigration, ce qui permettra une exécution plus cohérente. Toutes les catégories de femmes en péril devraient recevoir une allocation de transport.

      REC. 9 Citoyenneté et Immigration devrait mettre en place des mécanismes pour mesurer la réussite du programme AWR, qui devrait inclure les commentaires venant de tous les participants au programme. Une recherche devrait être menée sur les expériences de réétablissement des femmes réfugiées, y compris leur capacité d'adaptation et leurs autres ressources personnelles. Un système de contrôle doit être instauré pour permettre de faire un suivi des cas depuis le moment de la soumission jusqu'à la fin de la période de parrainage. L'information serait utilisée dans la formation des agents des visas et l'amélioration de la politique et des opérations AWR.

      REC. 10 Un poste à plein temps devrait être créé à Citoyenneté et Immigration pour la promotion et la gestion du programme AWR.

      REC. 11 Lorsque des parrains ne sont pas immédiatement disponibles, le Canada devrait utiliser des centres de réception dans tout le pays pour recevoir des femmes en péril à leur arrivée, pour une période intensive de guérison et d'orientation de trois à six mois qui serait facultative. Pendant ce temps, on trouverait des parrains.

      REC. 12 Le nombre de femmes admises dans le cadre du programme femmes en péril devrait augmenter. Le Canada devrait fixer dès maintenant un objectif annuel minimum du nombre des femmes qu'il cherchera à aider dans le cadre du programme AWR.

Il est résolu

Que LE CCR:

  1. Adoptera en principe du rapport "Femmes en péril: Élaborer des recommandations";
  2. Adoptera et fera la promotion des recommandations contenues dans "Femmes en péril: Élaborer des recommandations".

La définition de la catégorie des personnes outre-frontières en voie de réinstallation

Numéro de résolution
5
Attendu que

Beaucoup de réfugiés nécessitant la protection offerte par la réinstallation peuvent ne pas être des réfugiés au sens de la Convention;

Il est résolu

Que le CCR:

  1. Appuiera la recommandation particulière R7 du Groupe de travail #3 des Consultations sur l'Immigration qui stipule:

    Que CIC adopte une définition plus large du terme "réfugié" lorsqu'il évalue les besoins de protection des personnes pour qui la réinstallation est la seule solution.  Le groupe de travail propose notamment que la définition de la nouvelle catégorie envisagée des personnes outre-frontières en voie de réinstallation soit libellée ainsi:

    Catégorie de pays d'accueil

    "personne de la catégorie de pays d'accueil (de pays source)" Immigrant à l'égard duquel les circonstances suivantes existent:

    1. Il a quitté le pays de sa citoyenneté ou de sa résidence habituelle (il réside dans le pays de sa citoyenneté ou de sa résidence habituelle, lequel pays est visé à l'annexe XII);
    2. Sa vie, sa sécurité ou sa liberté:
      1. Sont gravement menacées par une guerre civile, un conflit armé, des mesures coercitives que tolère le gouvernement de son pays de citoyenneté ou de résidence habituelle, la violence générale qui règne dans ce pays ou d'autres situations qui ont beaucoup perturbé l'ordre public, ou
      2. sont menacées par une violation massive des droits de la personne;
    3. Selon le cas:
      1. Aucune solution durable n'est, à son égard, réalisable dans un laps de temps raisonnable, ou          
      2. une personne apparentée à celui-ci réside au Canada, ou
      3. il est urgent qu'on le protège;
    4. Il se trouve hors du Canada.
  2. Demandera à Citoyenneté et Immigration Canada d'établir la Catégorie des personnes outre-frontières en voie de réinstallation avec la définition citée ci-dessus.

Limitations imposées au parrainage de réfugiés par les groupes de cinq

Numéro de résolution
4
Attendu que
  1. Pour les réfugiés venant de pays comme la Syrie et l’Afghanistan et les réfugiés urbains dans de nombreux pays il n’y a pas de possibilité de recevoir en temps opportun, ou du tout, le statut de réfugié, de la part du HCR ou du pays hôte.
  2. Le fait qu’un réfugié doit avoir un statut reconnu par un pays hôte ou par le HCR pour être admissibles à un parrainage par un groupe de 5 ou par un répondant communautaire limite de fait le programme de parrainage privé des réfugiés, d’une façon discriminatoire contre les réfugiés qui n’ont pas accès, en temps opportun ou du tout, à une procédure de détermination de statut de réfugié.
  3. Le CCR a adopté de nombreuses résolutions au fil des années, pour soutenir l’idée de non-discrimination concernant l’accès à la réinstallation des réfugiés et à la réunification des familles.
Il est résolu

que le CCR demande au gouvernement de retirer l’exigence de reconnaissance du statut de réfugié pour les groupes de cinq (G5) et les répondants communautaires.

Nombre de réfugiés réinstallés

Numéro de résolution
3
Attendu que

le CCR a adopté de nombreuses résolutions concernant les objectifs et les taux de réinstallation des réfugiés, notamment la résolution 14 de novembre 2003 sur les  « objectifs de réinstallation des réfugiés ».

Il est résolu

Le CCR presse le gouvernement du Canada de réinstaller chaque année un minimum de 10 % des réfugiés dans le monde.

Âge d’un enfant à charge

Numéro de résolution
2
Attendu que

le gouvernement du Canada propose de réduire la limite d’âge de 22 ans à 19 ans pour définir les enfants à charge dans le Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés.le gouvernement du Canada propose de réduire la limite d’âge de 22 ans à 19 ans pour définir les enfants à charge dans le Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés.

Il est résolu

Le CCR recommande que les critères pour les enfants à charge demeurent inchangés dans le Règlement (moins de 22 ans, étudiants à temps plein et enfants handicapés).

Modifications au programme de réinstallation des réfugiés

Numéro de résolution
1
Attendu que
  1. le ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration a exposé les grandes lignes des futures modifications au programme de réinstallation des réfugiés, qui dépend de critères relatifs tant à l’immigration qu’à la protection, et que ces changements visent entre autres à limiter le nombre de réfugiés réinstallés qui ont besoin d’un soutien et de services plus importants pour réussir leur intégration; que ces modifications vont surtout désavantager les groupes de réfugiés plus vulnérables comme les femmes ou les personnes âgées;
  2. les changements comprennent des critères de sélection fondés sur les intérêts économiques, les intérêts canadiens à l’étranger ou les intérêts ministériels;
  3. les récentes modifications au programme canadien d’immigration vont privilégier l’arrivée d’un plus grand nombre d’immigrants dotés de compétences et d’expertises, ce qui permettra de réduire l’aide à la réinstallation ainsi que les services et le soutien à l’intégration.
Il est résolu

Le CCR demande que :

  1. la réinstallation des réfugiés constitue un outil de protection primordial et qu’elle demeure au centre des préoccupations du programme canadien de réinstallation des réfugiés;
  2. les intérêts de la politique étrangère ainsi que les intérêts politiques ou économiques n’aient pas leur place dans un programme humanitaire;
  3. les critères définissant les capacités d’une installation réussie au Canada ne fassent en aucun cas partie d’un programme humanitaire qui mise sur la protection, et que ces critères doivent donc être supprimés de la réglementation en matière de réinstallation des réfugiés;
  4. les gouvernements fédéral et provinciaux augmentent l’attribution de ressources des programmes et services pour améliorer les résultats liés à l’intégration, surtout pour les réfugiés dont les besoins sont élevés et à qui il faut offrir différentes formes de soutien à plus long terme.

La responsabilité des entreprises vis-à-vis des déplacements forcés

Numéro de résolution
2
Attendu que
  1. Il est devenu évident au cours des dernières décennies que de nombreuses entreprises sont complices de violations des droits humains qui contribuent au déplacement forcé;
  2. De nombreux gouvernements soutiennent de plus en plus les activités des entreprises par le biais de leurs politiques de développement économique, ce qui compromet davantage la protection des populations vulnérables;
Il est résolu

 

que le CCR s'oppose aux activités des entreprises qui contribuent, directement ou indirectement, au déplacement forcé.

Inadmissibilité et sécurité nationale

Numéro de résolution
8
Attendu que
  1. De nombreux réfugiés ont été trouvés inadmissibles au parrainage gouvernemental ou privé à la suite de décisions déraisonnables prises par des agents de visas au sujet de questions relevant de l'alinéa 19.1) e) et des alinéas 19.1) f) k) et l) de la Loi sur l'immigration;
  2. L'exception prévue à l'alinéa 19.1) f) n'établit pas de procédure afin de déterminer si un réfugié est «préjudiciable à l'intérêt national»;
  3. Les termes «préjudiciable à l'intérêt national» sont trop vagues et incertains, et doivent être définis;
Il est résolu

Que le CCR communique avec le ministre pour lui demander :

  1. D'établir une procédure équitable en vue de déterminer si le demandeur répond aux exceptions prévues aux alinéas 19.1 f) et l), et de prévoir des exceptions similaires pour les alinéas e) et k);
  2. De définir les termes «préjudiciable à l'intérêt national», afin d'éviter le vague et l'incertitude;
  3. D'autoriser une révision de ces décisions par un tribunal indépendant et impartial comme la CISR.
Sujet

Programme de parrainage privé de réfugiés

Numéro de résolution
3
Attendu que
  1. La population canadienne, par le biais d’organisations religieuses et ethnoculturelles, souhaite accueillir et protéger les réfugiés;
  2. Le Programme de parrainage privé de réfugiés permet aux Canadiens d’accueillir et de protéger les réfugiés;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. Réaffirme son soutien au Programme de parrainage privé de réfugiés pour permettre aux Canadiens de protéger et d’accueillir des réfugiés;
  2. S’oppose à toute limite ou plafond au programme de PPR par le gouvernement