Rapport annuel 2013 - 2014
Un survol des activités du CCR pour la période de 2013 à 2014.
Un survol des activités du CCR pour la période de 2013 à 2014.
Un survol des activités du CCR pour la période de 2013 à 2014.
Un survol des activités du CCR pour la période de 2013 à 2014.
Un dépliant à distribuer afin de promouvoir votre Marche avec les réfugiés (15 au 21 juin 2015) ou lors de votre Marche aussi! Il comprend des informations à propos de la Marche, comment participer ainsi que d'autres moyens de Marche avec les réfugiés pendant toute l'année.
De nombreux termes sont utilisés pour parler des réfugiés et des immigrants. Certains ont une signification juridique, d’autres ont une connotation péjorative. L’utilisation des termes appropriés est essentielle au respect des personnes et favorise la tenue d’un débat éclairé dans ce domaine.
À PROPOS DES RÉFUGIÉS
Réfugié : une personne qui a dû fuir la persécution et qui se trouve à l’extérieur de son pays d’origine.
Réfugié au sens de la Convention : une personne dont la situation correspond à la définition qui se trouve dans la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés. Cette définition est reprise dans la loi canadienne et est largement acceptée à l’échelle internationale. Afin de correspondre à la définition, une personne doit se trouver hors de son pays d’origine et craindre avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques.
Demandeur d’asile (ou demandeur du statut de réfugié) : une personne qui a fui son pays et demande la protection dans un autre pays. On ne peut savoir si le demandeur est un réfugié tant qu’une décision n’a pas été prise dans son cas.
Réfugié réinstallé : une personne qui a fui son pays, qui est temporairement dans un autre pays et qui se voit offrir la résidence permanente par un troisième pays. Les réfugiés réinstallés au Canada sont choisis à l’étranger et deviennent résidents permanents dès leur arrivée au Canada.
Les réfugiés réinstallés sont reconnus réfugiés par le gouvernement avant leur arrivée au Canada. Les demandeurs d’asile reçoivent une détermination du statut de réfugié après leur arrivée au Canada. |
Personne protégée : selon la Loi canadienne sur l’immigration et la protection des réfugiés, une personne reconnue par le Canada soit comme (a) réfugié au sens de la Convention, soit comme (b) personne à protéger (par exemple, une personne qui risque d’être torturée si elle est expulsée du Canada).
Personne déplacée à l'intérieur de son pays : une personne déplacée de force, mais qui demeure à l’intérieur de son pays d’origine.
Apatride : une personne qui n’est citoyenne d’aucun État. Certains réfugiés sont apatrides, mais pas tous. De la même façon, les apatrides ne sont pas forcément des réfugiés.
QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UN RÉFUGIÉ ET UN IMMIGRANT? Un réfugié est forcé de fuir pour sauver sa vie. Un immigrant choisit d’aller vivre dans un autre pays. |
Lorsqu’un réfugié devient citoyen d’un autre pays (comme le Canada), il n’est plus un réfugié. |
Vous entendrez peut-être aussi ... réfugié politique, économique, environnemental : ces termes n’ont aucune signification juridique. Ils peuvent porter à confusion du fait qu’ils suggèrent qu’il existe différentes catégories de réfugiés, ce qui n’est pas le cas.
À PROPOS DES IMMIGRANTS
Immigrant : une personne qui s’est établie de façon permanente dans un autre pays.
Résident permanent : une personne qui a acquis le droit de vivre de façon permanente au Canada . La personne peut être venue au Canada comme immigrante ou réfugiée. Lorsque les résidents permanents deviennent citoyens canadiens, ils ne sont plus résidents permanents.
D’AUTRES TERMES FAISANT RÉFÉRENCE AUX PERSONNES EN DEHORS DE LEUR PAYS D’ORIGINE
Résident temporaire : une personne qui a la permission de rester au Canada sur une base temporaire. Les visiteurs et les étudiants sont des résidents temporaires, de même que les travailleurs étrangers temporaires, tels que les travailleurs agricoles et les aides familiales résidentes.
Migrant : une personne qui se trouve hors de son pays d’origine. On utilise parfois ce mot pour parler de toute personne hors de son pays natal, dont celles qui sont citoyennes canadiennes depuis des décennies. Plus souvent, ce mot désigne les personnes en mouvement et celles qui ont un statut temporaire ou qui n’ont aucun statut dans le pays où ils vivent.
Migrant économique : une personne qui change de pays pour le travail ou pour améliorer sa situation économique. Ce terme est correctement employé lorsque les motivations sont purement d’ordre économique. Cependant, les motivations des migrants sont généralement complexes et ne sont pas nécessairement évidentes à première vue. Il est donc dangereux d’appliquer ce terme trop rapidement à un individu ou à un groupe de migrants.
Personne sans statut : une personne qui n’a pas reçu la permission de rester dans le pays ou qui est restée au-delà de la période de validité de son visa. Peuvent être incluses dans ce terme des personnes qui ont été pénalisées par les failles du système, tels les demandeurs d’asile dont la demande a été refusée, mais qui ne sont pas renvoyés à cause d’une situation de risque généralisé dans leur pays d’origine.
VOUS ENTENDREZ PEUT-ÊTRE :
Immigrant illégal/migrant illégal : ces termes posent problème parce qu’ils criminalisent la personne, plutôt que l’acte d’entrer ou de séjourner de façon irrégulière dans un pays. Le droit international reconnaît que les réfugiés peuvent être contraints d’entrer dans un pays sans documents officiels ou sans autorisation. Il est donc trompeur de les qualifier de « migrants illégaux ». De la même façon, une personne sans statut a pu être victime de coercition par des trafiquants : une telle personne devrait être traitée comme la victime d’un crime, et non comme une criminelle.
Des changements récents ont été apportés aux politiques concernant l'immigration et les réfugiés au Canada. Quels pourraient être les effets de ces changements sur les femmes et les filles?
Des changements significatifs ont été apportés récemment au système d’asile au Canada. Ils sont entrés en vigueur le 15 décembre 2012. Les principales caractéristiques de ces changements sont :
Les coupures effectuées en juin 2012 par le gouvernement fédéral au Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI) ont laissé de nombreux réfugiés, demandeurs d’asile et certains autres non citoyens sans couverture pour des soins de santé essentiels. Certaines personnes ne bénéficient d’aucune couverture.
Dans de nombreuses régions du monde, particulièrement en Afrique, les délais de traitement des cas de réinstallation et réunification avec la famille réfugiée au Canada sont extrêmement longs.
En octobre 2012, le gouvernement fédéral a introduit la résidence permanente « conditionnelle » pour certaines conjointes parrainées, et ce pour une période de deux ans. Si la personne parrainée ne demeure pas dans la relation conjugale et ne cohabite pas avec son répondant, durant toute la période de deux ans, sa résidence permanente pourrait être révoquée et elle pourrait être déportée.
Au cours des dernières années, le Canada fait un virage sans précédent vers la migration temporaire. À la fin de 2012, il y avait plus de 300 000 travailleurs étrangers temporaires au Canada, soit une augmentation de 70% au cours des cinq dernières années.
Les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables à la traite des personnes, et de nouveaux obstacles à l'accès au statut au Canada augmentent ces risques.
Mars 2013
L’année 2012 a apporté de nombreux changements importants qui s’avèrent difficiles pour les réfugiés réinstallés, les demandeurs d’asile et autres nouveaux arrivants. Ces changements représentent un recul en matière de respect des droits fondamentaux des réfugiés et des familles de nouveaux arrivants. Parallèlement, la rhétorique surtout négative qui accompagne les changements fait du Canada un pays moins accueillant.
D’importants changements au système de détermination du statut de réfugié au Canada sont entrés en vigueur le 15 décembre 2012. Sous le nouveau système :
Toute demande d’asile doit être traitée de façon juste et équitable, en fonction du mérite et indépendamment des considérations politiques. |
Du côté positif, certains demandeurs d’asile rejetés ont enfin accès à un véritable droit d’appel sur le fond (même si beaucoup sont privés de ce droit) et les réfugiés reconnus ne font désormais plus face à un délai de 180 jours pour présenter une demande de résidence permanente, un délai qui compliquait les procédures et retardait la réunification familiale.
Le parrainage privé des réfugiés au Canada doit :
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Le 30 juin, le gouvernement fédéral a effectué des compressions dans le Programme fédéral de santé intérimaire qui assure les soins de santé de base des réfugiés, des demandeurs d’asile et de certains autres non-citoyens.
Toute personne qui réside au Canada devrait avoir droit à un niveau acceptable de soins de santé. C'est en traitant les réfugiés équitablement et avec respect que nous excellons. |
Le Canada doit revenir à une politique d'immigration permanente. Une attention particulière doit être accordée aux cas d'inégalité entre conjoints et aux risques potentiels de violence et d'exploitation entraînée par un statut précaire. |
En 2012, le gouvernement fédéral a mis en place une période de « résidence permanente conditionnelle » pour certains conjoints parrainés. Selon les nouvelles règles, une conjointe concernée qui quitterait son parrain pendant ses deux premières années au Canada pourrait perdre son statut de résident permanent et être déportée. Ce changement augmente les risques de violence conjugale.
L’année 2012 a été témoin d’une série de changements qui portent atteinte aux droits des travailleurs migrants :
Le Canada doit revenir à une politique d’immigration permanente pour tous les travailleurs migrants sans égard au niveau de compétence, afin de répondre aux besoins en matière d’emploi à long terme. Le contrôle externe des employeurs doit être obligatoire. Tous les travailleurs migrants devraient avoir accès aux services d'établissement. |
Nous sommes de plus en plus préoccupés par la vulnérabilité des travailleurs migrants face aux situations d’exploitation et d’abus, et même à la traite des personnes.
La citoyenneté devrait être accessible à tous les résidents permanents, y compris les réfugiés et les apatrides qui n'ont aucun État pour les protéger. |
Un survol des activités du CCR pour la période de 2011 à 2012.