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Demandes de citoyenneté : les exigences linguistiques signifieront un fardeau additionnel pour les réfugiés

Conseil canadien pour les réfugiés
Communiqué

Pour diffusion immédiate

Demandes de citoyenneté : les exigences linguistiques signifieront un fardeau additionnel pour les réfugiés

Le 1er octobre 2012 – Le Conseil canadien pour les réfugiés a exprimé aujourd'hui ses préoccupations à l’égard des nouvelles exigences linguistiques pour les demandes de citoyenneté. Elles constitueront un fardeau supplémentaire pour les réfugiés et pour d’autres nouveaux arrivants vulnérables.

À partir du 1er novembre, les candidats à la citoyenneté devront fournir, à leurs propres frais, des preuves de leurs compétences en français ou en anglais. Actuellement, le gouvernement du Canada évalue les compétences linguistiques des demandeurs.

« Les réfugiés qui demandent la citoyenneté parlent souvent bien l'anglais ou le français, mais ils l'ont appris en cours de route et n’ont pas de papiers pour le prouver » a déclaré Loly Rico, présidente. « Ils ont du mal à s'en sortir et à soutenir leurs familles : ils veulent devenir citoyens, mais ils n'ont pas d'argent pour payer un examen de langue, qui coûte cher. »

Le gouvernement estime que 27 % des demandeurs devront payer pour un examen, car ils n'ont pas déjà une preuve documentaire de leurs compétences linguistiques, et que, ensemble, ils vont payer 2,2 millions de dollars par année pour les examens de langue.

Le CCR note que de nombreux nouveaux arrivants parlent déjà le français ou l’anglais au moment de leur arrivée au Canada, sans avoir de preuves documentaires tels les certificats d'études secondaires. C’est notamment le cas des réfugiés, qui sont souvent contraints de voyager sans leurs documents personnels ou qui peuvent avoir appris la langue de façon informelle.

D'autres nouveaux arrivants apprennent le français ou l'anglais après leur arrivée au Canada, mais sans assister à des cours de formation linguistique formelle, de sorte qu'ils n'ont pas de document pour prouver leur connaissance de la langue. Il peut s'agir de réfugiés réinstallés qui doivent renoncer aux cours de langue afin de travailler pour rembourser au gouvernement leur prêt de transport. C’est le cas également de nombreux réfugiés arrivés comme demandeurs d'asile : puisqu’ils ne sont pas admissibles aux cours de langue gouvernementaux, ils se débrouillent autrement pour apprendre le français ou l'anglais.

Le CCR se préoccupe également du fait que les examens de langue pourraient ne pas être accessibles dans toutes les régions du Canada, ce qui imposerait un fardeau supplémentaire aux personnes se trouvant en milieu rural. Ils auront probablement besoin de payer pour leur déplacement vers un centre plus grand où l’examen de langue est offert.

Pour des informations complémentaires, voir les commentaires du CCR (en anglais): http://ccrweb.ca/fr/proposed-change-citizenship-proof-language-proficiency

Contact :

Colleen French, Coordonnatrice de la communication et du réseautage, 514-277-7223 poste 1, 514-476-3971 (cellulaire), cfrench@ccrweb.ca