Protection au Canada

Avis de droit à un avocat

Numéro de résolution
26
Attendu que
  1. Les demandeurs du statut de réfugié ne sont souvent pas avisés par CIC qu’ils ont droit à un avocat à différents stades du processus de leur demande;
  2. Le manquement d’information a porté préjudice à certains demandeurs du statut de réfugié;
Il est résolu

Que le CCR demandera que la Ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration s’assure que les personnes qui ont une demande du statut de réfugié en cours de traitement reçoivent des renseignements précis et non biaisés relativement à leurs droits de bénéficier de l’assistance d’un avocat lors du processus de demande du statut de réfugié, et s’il y a lieu, de les renseigner sur la manière d’obtenir cette assistance.

Groupe de travail

Dispositions transitoires

Numéro de résolution
25
Attendu que
  1. Un grand nombre de personnes qui se sont vu refuser le statut de réfugié au sens de la Convention en vertu de la loi actuelle, peuvent revenir au Canada et présenter une deuxième demande conformément à la loi C-11;
  2. Auparavant, une grande proportion des personnes présentant une deuxième demande se sont vu accorder le statut de réfugié par la CISR;
  3. La loi C-11 fournit une définition plus large des personnes ayant besoin de protection, un appel sur le fond et une meilleure évaluation des risques avant le renvoi;
  4. La loi C-11 ne contient aucun article relatif aux personnes qui se sont vu refuser le statut de réfugié en vertu de la présente loi et qui peuvent revenir au Canada afin de soumettre une nouvelle demande conformément aux meilleures dispositions en matière de protection de cette nouvelle loi;
  5. La Partie 5 de la loi C-11 (Article 201) stipule que « les règlements régissent la transition entre l’ancienne loi et la présente loi et portent notamment sur les catégories de personnes qui seront assujetties entièrement ou en partie à la présente loi ou à l’ancienne loi…»
Il est résolu

Que le CCR demande instamment à CIC de prendre des dispositions dans les règlements C-11 qui assurent aux personnes qui se sont vu refuser le statut de réfugié en vertu de la loi actuelle et qui reviennent au Canada pour présenter une deuxième demande une fois que la loi C-11 sera entrée en vigueur, que cette dernière soit considérée comme une première demande en vertu de la loi C-11.

Groupe de travail

La traite des femmes

Numéro de résolution
24
Attendu que
  1. Le Canada s’est engagé internationalement pour lutter contre la traite des femmes et des enfants et pour offrir aux victimes une protection en vertu du protocole sur la traite des personnes;
  2. Le Canada et les Canadiens se rendent complices de perpétuation de la traite des femmes et des enfants à titre de pays d’accueil et de clients;
  3. Certaines femmes et certains enfants pourraient être admissibles au statut de réfugié, mais d’autres ne rencontrent pas nécessairement les critères de ce statut car les violations des droits de la personne ont eu lieu au Canada, et non dans le pays d’origine;
Il est résolu

Que le CCR demandera au gouvernement canadien d’offrir la protection aux femmes et aux enfants qui ont été victimes de violations des droits de la personne suite à une opération de traite, en leur permettant d’accéder à la résidence permanente, sans exiger la coopération avec les agents de l’exécution de la loi.

Groupe de travail
Sujet

Réseautage avec PEN Canada

Numéro de résolution
23
Attendu que
  1. La littérature a une grande influence sur la sensibilisation populaire;
  2. L’engagement des écrivains, poètes et gens des arts et des lettres envers les questions de réfugiés demeure insuffisant;
Il est résolu

Que le CCR écrive à PEN Canada dans le but de :

  1. Sensibiliser PEN Canada à la cause des réfugiés au Canada et de solliciter son aide;
  2. Inviter PEN Canada à s’impliquer avec le CCR dans ses programmes éducatifs.
Groupe de travail

La torture

Numéro de résolution
22
Attendu que
  1. Suite à la tragédie du 11 septembre, des articles de presse de grand public semblaient justifier le recours à la torture dans des conditions exceptionnelles et d’urgence;
  2. L’utilisation de certaines drogues (sérums de la vérité) est recommandée par certains éléments de l’exécution de la loi contre des personnes soupçonnées de terrorisme et cette recommandation a été reprise dans les médias;
  3. Le gouvernement canadien a affirmé son engagement envers la Convention contre la Torture par le biais de la loi C-11;
  4. Les réfugiés et les autres personnes déracinées sont plus exposés à la torture et autres peines et traitements cruels, inhumains ou dégradants;
  5. Le niveau d’information publique à l’égard du fléau de la torture est peu élevé et que les représentants du CIC et de la CISR ont besoin d’une formation particulière en cette matière;
Il est résolu

Que le CCR demandera au gouvernement canadien de :

  1. Réaffirmer son engagement à ne pas recourir à la torture quel que soit l’état d’urgence;
  2. Travailler pour la prévention et l’abolition de la torture et la poursuite judiciaire des tortionnaires au niveau international;
  3. Réaffirmer ses engagements envers les principes de l’ONU en matière d’éthique médicale et de s’assurer que l’on n’administrera aucune drogue aux prisonniers ou aux détenus dans un but autre que la thérapie;
  4. Allouer un budget et collaborer avec les ONG, en particulier le CCR, afin de mettre en place des programmes de formation destinés aux représentants du CIC et de la CISR;
  5. S’assurer que l’on ne recourra pas à d’autres formes de peines et traitements cruels, inhumains et dégradants dans les prisons et les centres de détention canadiens;
  6. Collaborer étroitement avec le Comité des Nations Unies contre la torture dans le but de renforcer le Comité et de répondre à ses préoccupations;
  7. Augmenter ses contributions financières au Fonds des contributions volontaires des Nations Unies pour les victimes de la torture.
Groupe de travail

Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS)

Numéro de résolution
21
Attendu que
  1. En juin 2000, le CCR a demandé à la Ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration ainsi qu’au CIC de mettre immédiatement en œuvre les recommandations figurant dans le rapport du CSARS concernant trois plaintes portées par des personnes souffrant de retards dans l’octroi de l’établissement pour des raisons sécuritaires, et les réponses que le CCR a reçues du Solliciteur général et de la Ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration précisaient toutes deux que les « décisions relatives à l’admissibilité sont du ressort du CIC», et non du SCRS;
  2. Les recommandations du CSARS semble n’avoir eu dans ce cas aucune influence pour changer les recommandations du SCRS adressées au CIC;
  3. Même si l’un des plaignants a reçu une réponse favorable, les deux autres cas demeurent irrésolus jusqu’à présent;
  4. Le projet de loi C-36 élargit considérablement les prérogatives des autorités canadiennes afin qu’elles puissent qualifier une personne de « terroriste » et une organisation « d’organisation terroriste;»
Il est résolu

Que le CCR:

  1. Demandera à la Ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration de déposer de la législation afin d’élargir la compétences du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS) afin qu’il révise les attestations de sécurité émises non seulement à l’encontre des citoyens canadiens mais également à l’encontre des résidents permanents, des réfugiés au sens de la Convention et des demandeurs du statut de réfugié;
  2. Demandera à la Ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration de donner des instructions à ses fonctionnaires pour que, à chaque fois que le CSARS ait entendu une plainte contre le SCRS et ait établi un rapport, on accorde la primauté au rapport lors de prise de décision par le Ministère relative à l’admissibilité;
  3. Demandera au Solliciteur général d’introduire de la législation afin d’élargir la compétence du CSARS afin que ce dernier puisse revoir et établir des rapports irrévocables relatifs à la liste gouvernementale « d’organisations terroristes » en vertu de la loi C-36.
Groupe de travail
Sujet

Mineurs en détention

Numéro de résolution
20
Attendu que
  1. Le CCR a demandé dans sa résolution 20 de novembre 1993 qu’on mette fin à la détention des enfants réfugiés; 
  2. Les mineurs demandeurs du statut de réfugié continuent à être détenus au Canada;
  3. Dans le cas de traite des mineurs, le gouvernement justifie de telles détentions par le fait qu’elles protègent les mineurs de ceux qui les soumettent à la traite et qu’elles sont dans l’intérêt supérieur des enfants;
  4. Le CCR reconnaît que dans certains cas il est nécessaire de protéger les mineurs mais il s’oppose catégoriquement à la détention des mineurs car la détention ne peut jamais être dans leur intérêt supérieur;
Il est résolu

Que le CCR demandera au CIC, dans le cas d’enfantsréfugiés ayant besoin d’une telle protection, de mettre enplace d’autres modèles de protection tels que « des maisonsd’hébergement sécuritaires », au lieu de recourir àla détention.

Groupe de travail

Enfants séparés en C.- B.

Numéro de résolution
19
Attendu que
  1. La province de C.-B. a déjà en place un modèle approprié de protection, de prise en charge et de tutelle pour tous les enfants séparés;
  2. Le gouvernement actuel de la C.-B. est en train d’envisager de réduire ces services et de diminuer l’âge minimum des enfants qui en bénéficient;
Il est résolu

Que le CCR demandera au gouvernement de la C.-B.de maintenir ou d’élever le niveau actuel de protection, de priseen charge et des services offerts aux enfants réfugiés séparésen C.-B.

Groupe de travail
Sujet

Enfants séparés âgés de plus de 16 ans

Numéro de résolution
18
Attendu que

Il a été reconnu que la situation des enfants réfugiés séparés dans certaines provinces (notamment en Ontario, où la majorité de tels enfants arrivent) est particulièrement critique à cause de l’incapacité générale de la province à fournir des services de bien-être aux enfants réfugiés séparés et à cause du manquement de la province à ses obligations internationales envers la Convention relative aux droits de l’enfant en ne définissant par le terme enfant que ceux qui sont âgés de moins de 16 ans;

Il est résolu

Que le CCR demandera à tous les gouvernementsprovinciaux d’assumer immédiatement la responsabilité enverstous les enfants âgés de moins de 18 ans se trouvant au seinde leur juridiction et ayant besoin de protection et de prise en charge,conformément à leurs obligations internationales en vertude la Convention relative aux droits de l’enfant.

Groupe de travail
Sujet

Enfants séparés : rapport du HCR

Numéro de résolution
17
Attendu que

Le HCR a récemment publié un rapport sur la situation des enfants réfugiés séparés au Canada et a adressé une série de recommandations à la CISR ainsi qu’aux gouvernements fédéral et provinciaux afin qu’ils répondent aux besoins de protection de ces enfants;

Il est résolu

Que le CCR adoptera le rapport et les recommandations

du HCR et demandera à la CISR ainsi qu’aux gouvernements fédéralet provinciaux d’appliquer ces recommandations.
Groupe de travail
Sujet