Protection outremer et réinstallation

Meilleurs intérêts

Numéro de résolution
5
Attendu que
  1. A l'heure actuelle il n'y existe aucune directive à la CISR qui permette de considérer les meilleurs intérêts des enfants comme un sujet de considération privilégié lorsqu'approprié;
  2. Le besoin d'attribuer une considération privilégiée aux meilleurs intérêts des enfants est exigé par les mesures légales internationales auxquelles le Canada souscrit;
  3. La Cour fédérale du Canada n'a accordé aux meilleurs intérêts des enfants que le rôle d'une considération lors de l'étude des questions d'immigration ayant un impact sur les intérêts des enfants;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. encourage la CISR à développer des directives pour la Section d'appel de l'immigration et la Section du statut de réfugié qui répondent aux meilleurs intérêts des enfants, à la lumière du principe de la réunification familiale et des obligations légales internationales du Canada, incluant la Convention relative aux droits de l'enfant et la Convention de La Haye des adoptions;
  2. presse la Ministre de la Citoyenneté et de l'immigration à adopter et mettre en pratique les directives ainsi développées à la fois pour des cas au Canada et pour des cas aux bureaux de visas à l'étranger.

Possibilité de référer les réfugiés aux fins d’examen de leur cas dans le cadre du Programme d'aide conjointe pour les réfugiés

Numéro de résolution
7
Attendu que
  1. Au principe no. 3, l’entente de parrainage dispose de l’aptitude du détenteur d’entente de parrainage de soumettre des engagements en faveur de réfugiés référés par le parrain et l’annexe 3 décrit en outre les rôles et les responsabilités de ces engagements dans les parrainages conjoints;
  2. Le pouvoir de référer des réfugiés aux fins de réinstallation au Canada a été pour les parrains et le CCR d’une importance de longue date et certains parrains ont pris l’habitude de référer des réfugiés aux fins d’examen de leur cas dans le cadre du Programme conjoint de parrainage;
  3. Le nouveau règlement en la matière exige du parrain qu’il signe un engagement RC3 dès le début pour que le réfugié puisse être étudié en tant que RC5,  privant au bureau de visa le devoir d’étudier son cas de manière appropriée en ce qui a trait à son éligibilité au programme RC5 et obligeant le parrain au soutien total du réfugié en tant que RC3;
  4. Citoyenneté et Immigration Canada s’engage dans l’entente sur le parrainage (page 7-j) à « faire de son mieux pour aviser de tout changement à la politique, au règlement ou à la loi, qui est susceptible d'avoir un effet sur la présente entente de parrainage » : et ce renseignement n’a pas été fourni;
  5. Il n’existe aucun mécanisme à la disposition du parrain lui permettant de faire des références en vertu du Programme mixte d’assistance autre que la signature d’engagement comme un RC3;
  6. Les ONG à l’étranger ont le droit de référer des réfugiés au bureau de visa pour considération en tant que RC5;
  7. Citoyenneté et Immigration Canada a signalé qu’il atteint difficilement ses objectifs annuels en ce qui a trait à l’identification d’un nombre suffisant de réfugiés à être considérés à des fins d’établissement;
  8. Les cas d’assistance mixte de parrainage peuvent avoir des liens dans la communauté d’accueil qui augmenteront les chances de réussite d’établissement pour les réfugiés dont les cas semblaient au préalable difficiles;
Il est résolu

Que le CCR :

  1. Prie Citoyenneté et Immigration :
    (i)de permettre aux parrains privés au Canada de garder leur pouvoir d’identification et de référence des réfugiés pour considération aux fins de réinstallation au Canada en tant que des RC5 en vertu du programme mixte d’assistance et du programme des femmes en péril;
    (ii)de ne pas obliger les parrains privés, lorsqu’ils se portent garants, à fournir un engagement RC3 au moment de référence tel que décrit dans la  note de service « Réfugiés et programmes d’établissement au Canada »  et de réviser la note aux articles 8.4, 9.2.1 et 9.2.2 afin que cette provision y soit incorporée;
  2. Demande au Comité ONG-gouvernement sur le parrainage privé d’appuyer cette résolution;
  3. Demande à Citoyenneté et Immigration Canada d’engager des consultations de concert avec les parrains privés et autres intéressés en vue de trouver les moyens pour faire face à ces questions compromettant la référence des réfugiés dans le cadre du programme RC5.

Comité ad hoc chargé de programmes conjoints de réinstallation

Numéro de résolution
6
Attendu que

CIC a toujours manifesté un intérêt pour un programme de parrainage conjoint;

Il est résolu

Que :

  1. Le CCR en appelle à CIC pour que soit mis sur pied un comité ad hoc chargé d’entamer le processus d’élaboration d’un programme canadien de réinstallation groupant l’aide de CIC, des groupes privés ainsi que les services d’établissement;
  2. Le Comité ad hoc soit composé a) du Comité ONG-gouvernement sur le parrainage des réfugiés; b) de représentants sélectionnés par le Groupe de travail du CCR sur la protection outremer et le parrainage et de représentants sélectionnés par le Groupe de travail sur l’établissement du CCR; ainsi que c) d’autres personnes ressources éventuelles et groupes intéressés.

Réfugiés afghans au Pakistan

Numéro de résolution
5
Attendu que
  1. Le «Focus Humanitarian Program» vise seulement les réfugiés ismaéliens et que les autres réfugiés afghans n’y ont pas accès;
  2. Les programmes canadiens de formation linguistique locaux au Pakistan pour les réfugiés afghans sont destinés exclusivement aux membres de la communauté ismaélienne;
  3. D’autres demandes relatives à la préparation linguistique des réfugiés afghans ont été rejetées compte tenu de l’existence du programme de formation linguistique dispensé par «Focus Humanitarian»;
  4. La situation des réfugiés afghans déplacés, en particulier les femmes, s’est détériorée tel qu’il en est fait mention dans la Résolution 12 de novembre 1996;
  5. La majeure partie des programmes d’aide humanitaire aux réfugiés afghans ont été coupés;
Il est résolu

Que le CCR :

  1. En appelle au Gouvernement canadien afin qu’il étende son programme de formation linguistique au Pakistan aux femmes réfugiées venant au Canada et qu’il ne se limite pas exclusivement aux réfugiés acceptés par le biais du Programme «Focus Humanitarian»;
  2. Rappelle au Gouvernement du Canada sa Résolution 7 de novembre 1995 et prie l’ACDI de venir en aide aux femmes réfugiées afghanes au Pakistan en mettant en place des projets générateurs de revenus;
  3. Rappelle à Citoyenneté et Immigration sa Résolution 12 de novembre 1996 et le besoin de faire face à la situation des femmes réfugiées afghanes et appliquant un processus accéléré.

Prêts de voyage

Numéro de résolution
10
Attendu que

Les groupes demandant des parrainages d'aide conjointepour les femmes en péril peuvent faire face à des requêtes imprévues pourles frais de voyage, en plus du support déjà promis pour la réinstallation;

Il est résolu

Que le CCR exhorte la Ministre de la Citoyenneté et del'Immigration à:

  1. Assurer que la réponse du Canada face à ses obligations internationales envers les réfugiés tel que les femmes en péril sera sans équivoque et indépendante de toute contribution monétaire volontaire de Canadiens qui veulent rendre possible par d'autres façons la réinstallation par le gouvernement;
  2. Clarifier les programmes de réinstallation pour que les Canadiens qui se proposent pour assister le gouvernement puissent prévoir les dépenses avant qu'elles ne se produisent et ne pas subitement faire face à des demandes de contributions monétaires pour les coûts de voyage.

 

    Refus à l'étranger

    Numéro de résolution
    9
    Attendu que
    1. Les agents de visas semblent refuser un nombre grandissant de demandes de parrainage de réfugiés par le secteur privé;
    2. Il n'y a pas d'appel pour ces refus sauf par voie de contrôle judiciaire, ce que peu de postulants savent ou ont les moyens de faire;
    3. Les employés de l'administration centrale d'Immigration Canada n'offrent que peu de précision en signalant qu'entre 40% et 60% des demandes de parrainage privé sont refusées;
    Il est résolu

    Que le CCR :

    1. Obtienne de la Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration des informations détaillées sur les statistiques de refus des demandes de parrainage par le secteur privé.
    2. Demande à la Ministre de mettre en place une politique exigeant que les bureaux de visas remettent aux groupes parrains et aux revendicateurs du statut de réfugié des informations détaillées sur le refus de leur demande.

    Guatemala

    Numéro de résolution
    8
    Attendu que
    1. Les violations des droits de la personne au Guatemala ont considérablement augmentées depuis avril 1998, avec l'assassinat de l'évêque Juan Gerardi Conedera deux jours après qu'il eût présenté le rapport du Projet interdiocésain pour rétablir la mémoire de l'histoire (REMHI) qui nommait certains criminels impliqués dans des tortures, des meurtres, des massacres et des disparitions;
    2. Le rapport du REMHI ne fait pas que documenter 55 021 cas de victimes, tenant pour responsable l'armée guatémaltèque et les escouades paramilitaires de 85.4% des crimes et l'insurrection responsable de 9.3% de ces crimes, mais met aussi à jour la façon dont l'appareil répressif fonctionne en permettant aux puissants auteurs des violations des droits de la personne de continuer d'agir en toute impunité;
    3. Luis Yat, maire autochtone d'El Quiche a été assassiné devant son épouse et ses enfants le 6 mai dernier et nombre de membres d'organisations autochtones, de femmes et de défense des droits de la personne continuent d'être menacés et intimidés;
    4. La Commission interaméricaine des droits de l'homme de l'Organisation des États d'Amérique (OÉA) a demandé à l'État guatémaltèque d'assurer des mesures de protection pour les 110 membres du REMHI et du personnel du Bureau de défense des droits de l'homme de l'archevêché catholique qui sont en danger;
    Il est résolu

    Que le CCR :

    1. Écrive à la Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration afin de lui demander d'augmenter le nombre de réfugiés du Guatemala parrainés par le gouvernement et qu'elle oriente son ministère à prendre note de l'aggravation de la situation des droits de la personne au Guatemala lors de l'évaluation des risques, des demandes pour motifs humanitaires et des remises de renvois.
    2. Écrive au gouvernement du Guatemala pour demander la protection des 110 membres du REMHI et du personnel du Bureau de défense des droits de l'homme de l'archevêché catholique.
    3. Écrive au Ministre des Affaires étrangères afin de lui demander de protester au gouvernement guatémaltèque pour le meurtre de l'évêque Juan Gerardi Conedera et pour presser le gouvernement guatémaltèque de protéger les membres du REMHI et du personnel du Bureau de défense des droits de l'homme.

    Chrétiens assyriens

    Numéro de résolution
    7
    Attendu que
    1. 3,000 Assyriens chrétiens ont fui l'Iraq à cause de la guerre et de la persécution et vivent temporairement en Jordanie;
    2. 2,000 Assyriens chrétiens vivent temporairement dans des camps de réfugiés en Turquie;
    3. Il y a plusieurs cas de mauvais traitements additionnels en Turquie et en Jordanie;
    Il est résolu

    Que le CCR :

    1. Écrive au HCR et leur demande de suivre de près le traitement des Assyriens chrétiens par les gouvernements jordanien et turc.
    2. Écrive aux autorités turques et jordaniennes et leur demande de protéger les réfugiés dans ces pays.
    3. Écrive à la Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration et demande que son ministère tienne une rencontre avec la communauté chrétienne assyrienne et les aide à parrainer les réfugiés assyriens à destination du Canada.

    Appui aux réfugiés de la Colombie

    Numéro de résolution
    6
    Attendu que
    1. La violation des droits de la personne en Colombie atteint des niveaux scandaleux et sans précédents;
    2. Les cibles de cette violence sont les institutions clés de la collectivité civile (les groupes de défense des droits de la personne, l'église, les groupes de justice et paix, les travailleurs et les dirigeants syndicaux, les organisations autochtones et paysannes);
    3. Le gouvernement colombien a montré une fois de plus qu'il ne veut ou ne peut faire arrêter les atrocités perpétrées par les organisations militaires et, plus particulièrement paramilitaires;
    4. Approximativement un million de Colombiens sont déplacés à l'intérieur du pays;
    5. Cette année, la Colombie a été ajoutée à la liste des pays sources;
    Il est résolu

    Que le CCR :

    1. Demande au gouvernement canadien de mettre immédiatement l'emphase sur les ressortissants colombiens exposés aux violations des droits de la personne, y compris l'accélération du traitement des dossiers de personnes qui appliquent par la Catégorie d'immigrants précisée pour des motifs d'ordre humanitaire (pays source);
    2. Exhorte le gouvernement canadien à condamner l'importance et la montée des violations des droits de la personne en Colombie sur toutes les tribunes, internationales autant que régionales, et en particulier :
      (a) demande à la Commission des droits de l'homme des Nations Unies unesession spéciale sur la Colombie;
      b) soulève les inquiétudes face à la Colombie à la prochaine réunion del'assemblée générale de l'OEA;
    3. Exhorte le gouvernement canadien à cesser toutes ventes d'équipement militaire à la Colombie, incluant tout l'équipement à double usage qui peut avoir des applications militaires.

    Cas en attente

    Numéro de résolution
    12
    Attendu que
    1. Certains pays interprètent la Convention des Réfugiés d'une manière restrictive et trop technique privant les réfugiés d'une protection;
    2. Les agents de visa canadiens accordent souvent trop d'importance aux décisions des tribunaux d'autres pays qui ont refusé les demandes de certains refugiés qui, en vertu de l'interprétation canadienne de la Convention, auraient été acceptées;
    3. Les bureaux des visas canadiens ne sont pas consistants dans leurs efforts visant à établir des réseaux de communication efficaces avec les ONG locaux ou canadiens qui travaillent dans le domaine de la réinstallation;
    4. Le Canada n'a jamais mis en place un système significatif de révision des décisions négatives malgré un taux de refus nettement plus élevé que dans les autres pays de réinstallation;
    5. Des réfugiés en attente de réinstallation sont parfois expulsés du pays d'asile, en dépit du traitement en cours de leur demande de réinstallation au Canada, principalement à cause de la lenteur habituelle de traitement des demandes;
    Il est résolu

    Que le CCR:

    1. Demande aux ministères appropriés du Gouvernement du Canada de:
      a) Rappeller aux bureaux de visas que l'interprétation canadienne de la Convention sur le statut de réfugié est plus large que celle d'autres pays, surtout en ce qui concerne le fait qu'il n'est pas necessaire pour être accepté d'être persecuté par des représentants de l'état;
      b) S'assurer que, dans les cas où le requérant ne satisfait pas à la definition plus large de la Convention mais bénéficie d'un parrainage privé, les dispositions relativement plus larges de la catégorie de pays d'asile soient soigneusement prises en compte;
      c) Renforcer et regulariser les consultations entre les bureaux des visas et les ONGs locales et canadiennes qui s'occupent de la réinstallation;
      d) établir et mettre en pratique un processus de revision significatif des décisions négatives dans les demandes de réinstallation similaire à celui récemment adopté par l'INS des É.U.
    2. Demander au Gouvernement du Canada de jouer un rôle important pour convaincre d'autres gouvernements d'adopter une interprétation plus large de la Convention;
    3. Demander au Gouvernement du Canada de prier instamment les autres gouvernements de permettre aux personnes qui demandent la réinstallation au Canada de continuer à résider dans leurs pays d'asile en attendant la détermination de leur demande par le Canada.