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À propos des réfugiés et la réponse du Canada

Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays.

- article 14(1), Déclaration universelle des droits de l’homme

Matthew House Toronto staff - October 2013
Le personnel de Matthew House Toronto, octobre 2013. Matthew House est un des nombreux membres du Conseil canadien pour les réfugiés.

 

Qui est réfugié?

La réinstallation au Canada

Les demandes d'asile au Canada

La réunification familiale

L'apatridie

L'accès à la citoyenneté

 


Qui est réfugié?

Les réfugiés sont contraints de quitter leur pays d’origine à cause d’importantes violations à leurs droits.

Le droit d’asile face à la persécution est un droit humain international. Ce droit est stipulé dans la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés (la « Convention sur les réfugiés »)

Selon cette convention, un réfugié est une personne :

qui est à l’extérieur de son pays d’origine et « craint avec raison d’être persécuté du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques. »

La Convention articule également les obligations principales des États à l’égard des réfugiés, notamment l’obligation de ne pas expulser un réfugié vers un pays où il risque la persécution (il s’agit du principe de non-refoulement).

La Convention de 1951 relative au statut des réfugiés a été rédigée au lendemain de la  Seconde Guerre mondiale. Le monde était décidé à ne pas répéter les erreurs s’étant produites durant l’Holocauste, alors que de nombreux pays avaient refusé l’asile à des réfugiés juifs, contribuant au bilan des victimes du génocide (le Canada est l’un des plus fautifs).

Le Canada n’a signé la Convention qu’en 1969.

 

Réfugiés par région

 

Saviez-vous que ...?

La très grande majorité des réfugiés du monde se trouvent dans le Sud global. Seule une faible minorité de réfugiés se trouve au Canada et dans les autres pays riches.




 

Comment les réfugiés arrivent au Canada

Les réfugiés peuvent venir au Canada par un de ces deux moyens :

  1. la réinstallation (les réfugiés à l’extérieur du Canada sont sélectionnés outremer et arrivent ensuite au Canada). Il s’agit d’une réponse discrétionnaire, qui s’impose sur le plan moral.
  2. le processus de demande d’asile (les réfugiés au Canada ou aux frontières canadiennes font examiner leur demande de statut de réfugié au Canada).

 

Chacun a droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne ; il ne peut être porté atteinte à ce droit qu’en conformité avec les principes de justice fondamentale.

- article 7, Charte canadienne des droits et libertés

... Le programme pour les réfugiés vise avant tout à sauver des vies et à protéger les personnes de la persécution...

- paragraphe 3 (2)(a), Objet de la loi, Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés

 

La réinstallation au Canada

Chaque année des milliers de réfugiés sont réinstallés au Canada, à partir d’un autre pays où ils demeurent de façon temporaire. Certains vivent dans un camp de réfugiés, dans des milieux urbains ou essaient de survivre dans un pays où ils n’ont pas de statut et peu ou pas de droits. D’autres sont en détention ou risque d’être refoulé vers la persécution. Pour eux, se réinstaller dans un pays tiers tel que le Canada est la seule solution possible. La réinstallation offre la protection et une solution durable (c’est-à-dire une terre d’accueil permanente).

Le programme de réinstallation canadien compte deux catégories de réfugiés :

  1. les réfugiés pris en charge par le gouvernement, qui reçoivent l’aide du gouvernement à leur arrivée.

  2. les réfugiés parrainés par le secteur privé, qui reçoivent l’aide de groupes privés (parrainage collectif).

Pour avoir accès à la réinstallation au Canada, un réfugié doit :

  • être un réfugié (ou se trouver dans une situation similaire, telle que définie par le règlement)

  • ne pas être exclu pour des raisons de criminalité, de risque pour la sécurité ou de danger pour la santé publique

  • être jugé en mesure de « s’établir avec succès » au Canada

  • ne pas avoir d’autres perspectives raisonnable d’une solution durable (c’est à dire ne peut pas retourner en sécurité dans son pays d’origine, ni rester de façon permanente, avec tous leurs droits garantis, dans le pays d’asile, ni avoir une offre de réinstallation dans un autre pays)

  • être soutenu financièrement, que ce soit par le gouvernement ou par un organisme privé.

Réinstallation des réfugiés au Canada 1979-2011 Depuis sa mise en œuvre en 1979, le Programme canadien de parrainage privé des réfugiés a permis d’offrir un nouveau foyer à plus de 200 000 réfugiés, tout en contribuant à leur protection. Le programme a également profité à d’innombrables Canadiens en leur permettant de nouer des liens privilégiés avec des personnes qui ont subi des persécutions dans différentes régions du monde.

 

Des réfugiés bhoutanais posant des questions sur la réinstallation afin de prendre une décision éclairée concernant leur avenir. Photo : Jesuit Refugee Service/USA

Certains exemples des situations dont viennent des réfugiés réinstallés au Canada au cours des dernières années:

  • Des réfugiés gais et lesbiens de l’Iran temporairement en Turquie.

Certaines choses à célébrer du programme de réinstallation du Canada :

Des préoccupations concernant le programme de réinstallation au Canada:

le programme canadien de parrainage privé permet aux citoyens d’offrir la protection et un nouveau foyer à un plus grand nombre de réfugiés.

les procédures outremer sont souvent d’une lenteur pénible. De nombreux réfugiés attendent deux ans ou plus avant de pouvoir venir au Canada.

le programme a également profité à d’innombrables Canadiens en leur permettant de nouer des liens privilégiés avec des personnes qui ont subi des persécutions dans différentes régions du monde.

les réfugiés réinstallés au Canada doivent payer leurs examens médicaux et leur transport au Canada.  La plupart de ces réfugiés n’ayant pas les moyens de payer ces dépenses, le Canada leur offre un prêt.  En conséquence, les familles de réfugiés commencent leur nouvelle vie au Canada avec une dette qui peut aller jusqu’à 10 000$.  Elles doivent payer l’intérêt sur cette dette.

les groupes de parrainage peuvent déterminer quels réfugiés ils souhaitent parrainer, incluant des personnes qu’ils considèrent être délaissées.

 
Réfugiés parrainés par le secteur privé - délais de traitement en mois, certains bureaux des visas

Puisque comme réfugiés en Égypte, nous ne pouvons pas vraiment nous intégrer ni avoir le droit officiel de travailler ou d’avoir accès aux services comme les autres personnes dans le pays, j'ai demandé à être parrainée, mais même cela n'a pas fonctionné...Je ne peux pas rentrer chez moi parce que je pourrais être tuée pour ma foi et je ne peux pas rester en Égypte, car il n'y a aucun espoir de vivre normalement.J'ai commencé le processus de parrainage du Canada au début de 2008 et je suis toujours en attente, j'ai peur et je perds espoir.

Tsegeroman

 

Changements récents :

  • Le Canada passe de réinstaller des réfugiés provenant de plusieurs régions du monde à une approche plus ciblée, où seuls quelques groupes de réfugiés spécifiques seront réinstallés par le gouvernement.  

  • Davantage de contraintes sont imposées sur le nombre de réfugiés que les répondants du secteur privé peuvent parrainer, notamment pour ceux provenant d’Afrique. En revanche, les répondants du secteur privé sont encouragés à parrainer plus de réfugiés ayant été identifiés comme prioritaires par le gouvernement.

  • La plupart des réfugiés parrainés par le secteur privé n’ont plus de couverture assurée par le fédéral pour les besoins principaux en matière de santé, tels les médicaments et les prothèses.

 

Les demandes d'asile au Canada

Une personne fuyant la persécution qui se trouve à la frontière canadienne ou au Canada peut demander la protection du Canada en déposant une demande d’asile.

Le processus de demande comporte trois étapes principales :

  1. Recevabilité : une demande n’est pas recevable si le demandeur :

    – a déjà fait une demande d’asile au Canada.

    – a le statut de réfugié dans un autre pays.

    – se présente à la frontière avec les États-Unis (avec quelques exceptions)

    – est inadmissible pour certains motifs de sécurité ou de criminalité.

  2. Reconnaissance du statut de réfugié

    Les demandes recevables sont transmises à Section de protection des réfugiés de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR), qui détermine si le demandeur :

    – est un réfugié au sens de la Convention ou

    – fait face à un risque de torture, ou

    – fait face à un danger de mort ou de traitements ou punitions cruels et inhabituels (et que ce risque n’est généralement pas encouru par d’autres et n’est pas causé par des soins de santé inadéquats).

    Les demandeurs d’asile bénéficient d’une audience devant la Section de protection des réfugiés - c’est leur chance de présenter directement au décideur leurs raisons pour demander la protection du Canada.

    Si la CISR accepte la demande, le demandeur devient une personne protégée et peut faire une demande de résidence permanente. Il peut également inclure dans sa demande des membres de sa famille immédiate à l’étranger.

  3. Appel

Un demandeur d’asile qui est refusé peut interjeter appel à la Section d’appel des réfugiés de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié. Cependant, plusieurs demandeurs d’asile sont interdits d’interjeter appel. Le gouvernement peut également contester une décision prise par la Section de la protection des réfugiés quant au statut d’un demandeur d’asile.  

Le 4 avril 1984, la Cour suprême du Canada a reconnu, dans l’arrêt Singh, que la Charte canadienne garantit le droit des demandeurs d’asile à une audience équitable.  Le 4 avril est fêté chaque année comme la Journée des droits des réfugiés au Canada.

La Convention contre la torture, dont le Canada est signataire, interdit le retour d’une personne dans un pays  “où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture.”

 

Certaines choses à célébrer du système de détermination du statut de réfugié :

Des préoccupations pour les demandeurs d’asile : 

La détermination du statut de réfugié au Canada se fait par un tribunal quasi judiciaire indépendant (la Commission de l’immigration et du statut de réfugié)

Il est devenu de plus en plus difficile pour les réfugiés de venir au Canada et de faire une demande à titre de demandeur d’asile en raison de barrières érigées par le gouvernement. Ces mesures (connues comme mesures d’« interception ») comprennent :

  • les visas nécessaires pour ceux provenant des pays avec les pires violations des droits de la personne
  • les sanctions imposées aux transporteurs (des contraventions sont émises aux lignes aériennes qui amènent des passagers ne possédant la documentation requise)
  • la désignation des États-Unis comme un « tiers pays sûr », ce qui signifie que la plupart des réfugiés ne peuvent pas faire une demande d’asile à la frontière canado-américaine

Le Canada a longtemps reconnu les revendications des personnes persécutées en raison de leur sexe ou de leur orientation sexuelle. En 1993, le Canada est devenu le premier pays dans le monde à adopter des Directives concernant la persécution fondée sur le sexe pour les demandes d’asile et de cette façon, a créé un précédent pour d’autres pays. 

Certains demandeurs d’asile, y compris des enfants, sont incarcérés. Lorsqu’il est en détention, il est très difficile pour un demandeur d’asile de se préparer pour une audience.

Bien qu’il existe plusieurs lacunes à l’égard de la couverture des soins de santé, l’aide juridique est disponible pour certains demandeurs d’asile, ce qui signifie qu’ils peuvent avoir recours aux services d’un avocat pour s’assurer que leur demande est présentée de façon complète et équitable.

Des lacunes au niveau du droit canadien font en sorte que certaines personnes peuvent être expulsées pour ensuite avoir à faire face à la persécution ou à la torture, et ce, même sans tenir compte de l’intérêt supérieur de l’enfant, ce qui est contraire aux obligations juridiques internationales du Canada.

 

Des modifications importantes ont été apportées au système canadien d’asile en 2012, dont :

  • Les compressions effectuées dans le Programme fédéral de santé intérimaire ont radicalement réduit l’accès pour les demandeurs d’asile aux soins de santé.
  • Les demandeurs d’asile font face à de courts délais pour préparer leurs demandes.
  • Les demandeurs d’asile des  « pays d’origine désignés » (pays soi-disant « sécuritaires ») ont des délais encore plus restreints et sont privés du droit d’appel.
  • Les demandeurs d’asile refusés ne peuvent pas faire une demande d’examen des risques avant renvoi (ERAR) ni une demande pour motifs humanitaire pendant un an.
  • Certains demandeurs d’asile rejetés ont enfin accès à un véritable droit d’appel sur le fond (mais plusieurs n’ont pas recours à ce droit).
  • La loi permet maintenant au ministre de la Sécurité publique de désigner des groupes composés de deux personnes ou plus, en fonction de leur mode d’arrivée. Les personnes désignées sont assujetties à la détention obligatoire et à l’interdiction à la réunification familiale pendant 5 ans, entre autres restrictions.

 

La réunification familiale

Qu’ils soient réinstallés au Canada ou qu’ils arrivent en tant que demandeurs d’asile, les réfugiés doivent être en mesure de pouvoir rapidement se réunir avec leur famille. À plusieurs reprises, lorsque les réfugiés sont obligés de fuir, les parents sont séparés de leurs enfants ou les époux sont séparés l’un de l’autre. Dans une situation de danger, ils peuvent parfois se diviser et se diriger dans différentes directions. D’autrefois, il est plus sécuritaire pour le membre de la famille étant le plus en danger de s’enfuir seul.

Réunir les familles est dans l’intérêt autant des familles qui sont réunies que de la société dans son ensemble.

L’un des objectifs - (3(2)(f)) - de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés est :

d’encourager l’autonomie et le bien-être socioéconomique des réfugiés en facilitant la réunification de leurs familles au Canada
 

Quand il est question d’enfants, la réunification familiale est un droit humain fondamental.

« Toute demande faite par un enfant ou ses parents en vue d’entrer dans un État partie ou de le quitter aux fins de réunification familiale est considérée par les États parties dans un esprit positif, avec humanité et diligence. »

Convention relative aux droits de l’enfant, article 10(1)

 

Processus de réunification familiale

La loi canadienne prévoit la réunification avec seuls les membres immédiats de la famille : conjoint (de même sexe ou de sexe opposé) et enfants à charge.

Pour les réfugiés réinstallés :

  • la politique canadienne veut que la famille entière soit réinstallée ensemble si possible. Dans le cas contraire (par exemple si la personne a disparu), le « délai prescrit d’un an » permet la réunification familiale lorsque le membre de la famille dépose sa demande dans l’année qui suit l’arrivée du réfugié au Canada.

Pour les réfugiés qui ont demandé l’asile

  • les personnes dont la demande d’asile est acceptée au Canada peuvent inclure dans leur demande de résidence permanente les membres de leur famille immédiate, qu’ils soient au Canada ou à l’étranger.

Une fois résidents permanents ou citoyens, les réfugiés :

  • peuvent parrainer certains membres de la famille de la catégorie du regroupement familial. Or, le niveau de revenu exigé fait en sorte que le parrainage est hors de la portée de beaucoup des personnes qui sont venues au Canada en tant que réfugiées.
Quentin
Quentin n'a pas pu être réuni avec sa famille au Canada à cause de la Règle 117(9)(d). Un membre du groupe de parrainage  : « Depuis deux ans j’ai été surpris, déçu et de plus en plus en colère qu’un petit enfant, né approximativement quatre mois avant leur départ pour le Canada, ait été interdit de territoire dans ce pays. » Quentin a été réuni avec sa famille après plus de 3 ans.

Des préoccupations concernant la réunification familiale pour les réfugiés:

  • Les réfugiés attendent souvent des années avant d’être réunis avec leurs conjoints et leurs enfants à l’étranger, à cause des longs délais de traitement des demandes.  Les délais sont particulièrement longs en Afrique.
  • Les réfugiés, surtout ceux d’origine africaine, doivent souvent subir des tests d’ADN afin de prouver les liens de parenté. Les tests d’ADN coûtent cher et retardent encore plus la réunification.
  • Il n’y a aucune disposition pour les enfants réfugiés au Canada afin qu’ils fassent une demande de réunification avec leurs parents et leurs frères et sœurs.
  • Certains membres de la famille, souvent de jeunes enfants, deviennent des « membres de la famille exclus » – des personnes qui n’ont pas été examinées par un agent d’immigration quand le parrain a immigré au Canada (Règle 117(9)(d)).  L’interdiction imposée à ces membres de la famille est à vie et irrévocable, peu importe les motifs.
  • Le gouvernement propose de réduire l’âge maximal des enfants à charge à 18 ans (de 21), à partir de janvier 2014. Les parents réfugiés vont en conséquence devoir laisser derrière eux leurs enfants jeunes adultes, même s’ils peuvent être à risque.
Membres de famille des réfugiés, délais de traitement en mois
 

Comme le dit un père qui attendait depuis plus de quatre ans d’être réuni avec ses deux filles adolescentes, séparées du reste de leur famille, « C’est plus qu’un cauchemar. »

Contrairement à la croyance populaire…

Vous ne pouvez pas parrainer toute votre famille étendue. En fait, la loi permet la réunification avec un nombre limité de membres de la famille. Vous ne pouvez même pas parrainer votre frère ou votre sœur (à moins qu’ils soient orphelins). En vertu d’une nouvelle règle proposée, vous ne seriez plus en mesure de parrainer un enfant si ce dernier a atteint l’âge de 18 ans.

 

En vertu de la loi dominicaine, tous les enfants nés en République dominicaine ont droit à la citoyenneté. Toutefois, on prive plusieurs enfants haïtiens de leurs droits. Photo : Jesuit Refugee Service/USA

L'apatridie

Certains réfugiés sont apatrides, alors que d’autres ne le sont pas.

Plusieurs personnes sont apatrides sans être réfugiés. Ces personnes sont particulièrement vulnérables au Canada puisqu’il n’y existe aucune loi spécifique permettant de protéger les droits des personnes apatrides.

Une personne est « apatride » si aucun État ne la considère comme citoyenne.

Les États ont des obligations spécifiques envers leurs citoyens et accordent aux citoyens beaucoup plus de droits qu’aux non citoyens.  N’étant reconnues par aucun État, les personnes apatrides sont privées de plusieurs droits fondamentaux et aucun État ne les protège.

Certaines causes de l’apatridie:

  • Les contradictions et incohérences entre les lois de citoyenneté de différents pays (par exemple, un État vous enlève la citoyenneté si vous mariez un non citoyen mais l’autre État ne vous donne pas la citoyenneté lorsque vous vous mariez)
  • L’éclatement d’États (tel que la dissolution de l’Union soviétique)
  • Des problèmes dans l’inscription des naissances
  • La perte de la citoyenneté

Les Nations Unies estiment qu’il y a 12 millions de personnes apatrides dans le monde.

 

Saviez-vous que... ?

... en 2013, le Royaume-Uni a introduit une nouvelle procédure de détermination de l’apatridie – est-ce un modèle à suivre pour le Canada?

La Convention de 1954 relative au statut des apatrides est similaire à la Convention sur les réfugiés. Elle est conçue pour garantir aux apatrides les mêmes protections fondamentales offertes aux réfugiés par la Convention sur les réfugiés.

Le Canada n’a pas signé cette Convention.

2014 est le 60ième anniversaire de la Convention – une occasion en or pour le Canada d’ajouter sa signature!

Le Canada vient de réinstaller environ 5 000 Bhoutanais, qui ont passé plus de 15 ans en tant que réfugiés apatrides au Népal.  Ils ont été dépossédés de leurs droits par le gouvernement bhoutanais dans les années 1980 et forcés à fuir. Les enfants sont nés apatrides dans les camps de réfugiés.

L'accès à la citoyenneté

La plupart des nouveaux arrivants au Canada espèrent devenir citoyens, mais il est particulièrement important pour la plupart des réfugiés d’acquérir la citoyenneté canadienne. Ayant été forcé de fuir un pays où le gouvernement n’avait pas la capacité ou la volonté de les protéger, les réfugiés, légalement reconnus à titre d’apatrides ou non, ont besoin de la protection d’un État.

Pendant longtemps, il était relativement facile pour les réfugiés et les nouveaux arrivants de devenir citoyens au Canada. Toutefois, des obstacles se sont récemment multipliés :

  • Les délais de traitement sont extrêmement longs (25 à 35 mois). Même si la loi stipule qu’un individu peut devenir citoyen après avoir vécu au Canada pendant 3 ans, en réalité, les gens doivent attendre plus de 5 ans.
  • Depuis novembre 2012, les demandeurs doivent fournir à leurs propres frais, une preuve démontrant leurs connaissances en anglais ou en français. Cela peut représenter des coûts supplémentaires considérables.

Plusieurs demandeurs sont tenus de remplir un questionnaire très exigent sur la résidence. Il est coûteux et très long d’amasser toute la documentation requise et ces demandeurs doivent composer avec de plus longs délais.

Le CCR fête ses trente-cinq ans en 2013.

Depuis 1978, le Conseil canadien pour les réfugiés  travaille pour les réfugiés et les immigrants au Canada. Il s’est imposé comme un défenseur clé des droits des réfugiés et immigrants au Canada, en sensibilisant le public et en demandant des réponses à des enjeux importants.