Les morts tragiques de deux garçons soulignent les coûts humains de l’inaction du Canada à l’égard des réfugiés syriens

Communiqué

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Les morts tragiques de deux garçons soulignent les coûts humains de l’inaction du Canada à l’égard des réfugiés syriens

Le 3 septembre 2015 - Dans le contexte de la mort tragique du petit Alan Kurdi, trois ans, et de son frère Ghalib, le Conseil canadien pour les réfugiés réaffirme que le Canada doit ouvrir ses portes aux réfugiés syriens. Ces petits garçons sont morts en compagnie de leur mère alors qu’ils essayaient de rejoindre l’Europe après le refus de leur demande de réinstallation au Canada.*

Selon Loly Rico, présidente du CCR, « Ces petits garçons auraient pu être encore en vie, si le Canada avait répondu de façon plus adéquate à la crise des réfugiés syriens. Nous ne devrions pas devoir attendre qu’une telle tragédie se produise pour nous rendre compte qu’il faut ouvrir nos portes. Nous demandons, de toute urgence, que les Syriens qui ont de la famille au Canada soient autorisés à venir ici immédiatement afin que le traitement de leur dossier puisse être complété au Canada où ils sont en sécurité. Nous ne voulons pas qu’aucun autre enfant meurt de cette façon. »

Le Conseil canadien pour les réfugiés demande :

  • Des mesures souples (comme des permis de séjour temporaire) pour les Syriens ayant de la famille au Canada. (Alan et Ghalib avaient une tante au Canada; ils auraient probablement pu obtenir un permis de sortie de la Turquie s’ils quittaient le pays afin de rejoindre leur famille).
  • Un engagement pour un minimum de 10 000 places de réinstallation pour les réfugiés syriens pris en charge par le gouvernement, qu’on devrait faire venir au Canada immédiatement. Celles-ci devraient être financées par le gouvernement et ajoutées aux places de réinstallation régulières (les places déjà annoncées pour les Syriens font partie des engagements existants, alors les places offertes aux Syriens ne font que déplacer d’autres réfugiés). Les réfugiés devraient être sélectionnés uniquement en fonction des besoins.
  • L’élimination des obstacles au parrainage privé de réfugiés, y compris la restauration de la couverture complète du programme fédéral de santé intérimaire et l’annulation des nouvelles exigences en matière de documents pour les réfugiés parrainés par les Groupes des cinq.
  • Le maintien d’une priorité pour la réinstallation d’autres réfugiés (actuellement, les demandes de la part des réfugiés syriens sont accélérées au détriment du traitement des demandes d’autres réfugiés).

Lors de crises précédentes concernant les réfugiés, le Canada a réagi rapidement et de façon décisive. En 1999, le Canada a pris des mesures extraordinaires pour évacuer des milliers de réfugiés kosovars. Le même niveau d’engagement est nécessaire aujourd’hui.

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* NOTE: la demande refusée n'était pas celle de la famille d'Alan, comme annoncé au début, mais plutôt celle de l'oncle d'Alan. Cependant, le refus de cette demande a dû être compris par la famille d'Alan comme un message que la sienne ne passera non plus. 


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