Joignez votre voix à celle du CCR, pour demander au gouvernement d’étendre la dérogation à l’interdiction de voyager aux personnes réfugiées en cours de réinstallation au-delà de ceux et celles dont le visa de résidence permanente avait été délivré le ou avant le 18 mars 2020!
Nous encourageons les organismes à écrire à leur député-e, et également - ou plutôt - au ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, à la ministre de la Santé et au ministre de la Sécurité publique.
Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir copier le CCR (opr@ccrweb.ca) afin que nous puissions savoir combien de lettres ont été envoyées.
Si possible, après avoir envoyé la lettre, contactez le bureau de votre député-e et demandez une rencontre afin de discuter de la demande.
Ci-dessous une lettre modèle que vous pouvez utiliser comme point de départ. Adaptez-la en fonction de vos réalités!
Lettre modèle
Date
Monsieur/Madame (prénom et nom), député/députée
Adresse
[Trouvez votre député/députée à https://www.noscommunes.ca/members/fr]
[Vous pouvez également - ou plutôt - envoyer des lettres au ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, à la ministre de la Santé et au ministre de la Sécurité publique.]
SUJET: Redémarrer la réinstallation : demande d’une exemption à l’interdiction de voyager
Monsieur le Député/Madame la Députée,
Nous vous écrivons afin de joindre notre voix à celle du Conseil canadien pour les réfugiés, pour demander d’étendre la dérogation à l’interdiction de voyager aux personnes réfugiées en cours de réinstallation au-delà de ceux et celles dont le visa de résidence permanente avait été délivré le 18 mars 2020.
Décrivez brièvement votre organisme et son implication dans la réinstallation. Si vous écrivez à un-e député-e local-e, mentionnez que votre organisme (ou les personnes que vous aidez) se trouve dans sa circonscription.
Depuis mars 2020, l’interdiction de voyager empêche la réinstallation des réfugiés à moins qu’un visa de résidence permanente leur ait été délivré au plus tard en date du 18 mars 2020 (à l’exception d’un petit nombre de cas urgents).
L’interdiction de voyager a eu des effets dévastateurs sur le nombre de réinstallations. Si nous saluons les efforts d’IRCC pour réinstaller les personnes les plus vulnérables en dépit de la pandémie, la plupart des réfugiés ne jouissent pas de cette exception. L’arriéré des dossiers de réfugiés parrainés est de plus de 50 000 et ne cesse de croître.
Les réfugiées en attente de réinstallation vivent dans des conditions précaires, le plus souvent dans des contextes de déplacement prolongé. La pandémie n’a fait qu’aggraver leur vulnérabilité.
L’interdiction de voyager prévoit de nombreuses exceptions pour les voyages jugés essentiels. La réinstallation des réfugiés étant une question de protection, nous considérons que les voyages des réfugiés sont à juste titre classés comme essentiels.
Nous disposons maintenant de plusieurs mois d’expérience de la mise en quarantaine de réfugiés réinstallés à leur arrivée au Canada, qui est mise en place par les parrains ou les organismes qui accueillent les réfugiés pris en charge par le gouvernement. Le contrôle du respect de la quarantaine par les réfugiés surpasse toutes les mesures en vigueur pour les autres voyageurs, puisque l’organisme ou les parrains privés prennent chaque jour des nouvelles des réfugiés réinstallés. Le succès de cette mesure devrait dissiper les inquiétudes en matière de santé.
Nous constatons que plus les gens passent de temps à attendre à l’étranger dans des conditions extrêmement dangereuses et précaires, plus l’intégration est difficile à leur arrivée au Canada.
Il est primordial de gérer de façon assez régulière le nombre de personnes qui arrivent afin d’éviter des situations où tout le monde arriverait en même temps une fois l’interdiction de voyager levée. En effet, si nous essayons d’atteindre en quelques mois le nombre d’arrivées d’une année au Canada, le système serait débordé. Ni les parrains privés ni les organismes qui accueillent les réfugiés pris en charge par le gouvernement ne peuvent gérer un grand nombre d’arrivées en même temps - et le gouvernement canadien et l’OIM, son partenaire qui organise les voyages, risqueraient eux aussi de se trouver sous pression.
Enfin, le Canada a donné la priorité à la réunification des membres de la famille en accordant certaines dérogations à l’interdiction de voyager. Les familles de réfugiés méritent également d’être réunies, surtout pendant la pandémie. Comme nous le savons, le programme de parrainage privé de réfugiés permet en partie de réunir les réfugiés avec leur famille élargie qui vit déjà au Canada. Nous croyons que le redémarrage de la réinstallation pour tous les réfugiés, y compris ceux qui ont de la famille au Canada, est essentiel pour le bien du programme de réinstallation en général, ainsi que pour la réunification des familles qui ont attendu de nombreuses années pour être ensemble.
Nous espérons que vous soutiendrez notre appel pour que les réfugiés réinstallés soient exemptés de l’interdiction de voyager, et que vous soulèverez cette question au sein du Parlement.
Nous souhaitons avoir l’occasion de discuter de cette question avec vous.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Député/Madame la Députée, l’expression de mes meilleurs sentiments.
Votre nom et titre
c.c. L’honorable Marco Mendicino, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Minister@cic.gc.ca
L’honorable Patty Hajdu, ministre de la santé, hcminister.ministresc@canada.ca
L’honorable Bill Blair, ministre de la Sécurité publique, ps.ministerofpublicsafety-ministredelasecuritepublique.sp@canada.ca
Conseil canadien pour les réfugiés, opr@ccrweb.ca
À la recherche de conseils sur les formules à utiliser pour écrire aux députés ou aux ministres? Voir : https://www.canada.ca/fr/patrimoine-canadien/services/directives-protocolaires-evenements-speciaux/formules-epistolaires.html#a2