Il arrive que les femmes étant déjà au Canada et parrainées par leur conjointE reçoivent des menace de la part de leur conjointE de retirer la demande de parrainage si elles ne se « comportent pas comme il le faut. » Le/la conjointE a le droit de se retirer du processus de parrainage jusqu’à ce qu’on octroi le statut de résidence permanente à la femme parrainée. Cette forme de contrôle est souvent exercée sur la femme pour qu’elle ne quitte pas la relation.
Si une femme demandeuse d’asile est abusée par son/sa conjointE ou partenaire lors du processus de demande d’asile, elle ne sait souvent pas qu’elle a le droit de séparer sa demande d’asile de celle de son/sa conjointE. Certaines femmes croient qu’on lui offrira le statut de réfugié seulement si elle reste avec son abuseur/se, particulièrement si leurs demandes sont basées sur des circonstances semblables. Souvent, les femmes ne savent pas qu’elles ont le droit de demander que leur demande d’asile soit rouverte si on lui a refusé l’opportunité de raconter son histoire lors de l’audience.
Les femmes sans statut sont particulièrement vulnérables lorsqu’elles sont abusées puisqu’elles n’ont pas de statut légal. Souvent, ceci fait en sorte qu’elles ont trop peur d’appeler la police lors d’incidents de violence conjugale. Elles ont peur que l’implication de la police mènera à leur déportation. Aussi, plusieurs femmes ont peur d’accéder à quelconque service parce qu’elles craignent qu’on découvrira qu’elles n’ont pas de statut légal.
Une femme immigrante peut être manipulée par son conjoint de diverses façons qui sont propres à l’expérience d’être nouvelle arrivante. Par exemple, son/sa conjoint(e) peut : lui interdire d’apprendre l’anglais ou le français ou de travailler, la garder à la maison pour l’isoler, menacer de prendre la garde des enfants, menacer de l’aliéner de sa communauté culturelle en disant aux autres qu’elle est une mauvaise femme/mère, etc.
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Les femmes dont la demande de parrainage est retirée lors du processus ainsi que les femmes sans statut ont le droit de faire une demande pour rester au Canada par Considérations d’ordre humanitaire. Cependant, de telles demandes sont souvent refusées. Une femme a besoin de l’aide d’un intervenant dans le domaine de l’établissement ou d’un avocat pour récolter les preuves, comprendre les exigences légales qu’elle doit satisfaire, etc.