Le CCR demande au gouvernement d'abandonner ses projets de séparer les familles

Conseil canadien pour les réfugiés
Communiqué

Pour diffusion immédiate

Le CCR demande au gouvernement d'abandonner ses projets de séparer les familles

Le 2 juillet 2013 - Le Conseil canadien pour les réfugiés (CCR) a demandé aujourd'hui au gouvernement d’abandonner les modifications proposées au règlement d'immigration qui nuiraient aux familles. Des documents d'information révèlent la faiblesse de la logique purement économique qui motiverait la décision du gouvernement de briser les familles.

« Les nouveaux arrivants ont toujours compté sur leur famille pour réussir dans leur pays d'adoption », a déclaré Loly Rico, présidente. « Nous demandons au gouvernement de reconnaître les réfugiés et les immigrants en tant que membres de familles, et pas seulement des unités économiques individuelles. Nous croyons que le Canada est plus fort lorsque les familles sont valorisées et soutenues. »

Le gouvernement propose de restreindre la définition d'enfant à charge dans les règlements d'immigration en réduisant la limite d'âge de 21 à 18 ans, et en éliminant l’exception prévue pour les étudiants à temps plein.

La raison invoquée pour laisser tomber les enfants jeunes adultes est que les personnes à charge qui arrivent au Canada à un plus jeune âge gagnent plus à long terme que celles qui sont un peu plus âgées. Or, selon les documents du gouvernement, la différence entre les catégories est mince, et les enfants à charge plus âgés gagnent en fait plus que le Canadien moyen.

Parmi les préoccupations :

  • Les enfants célibataires âgés de 19, 20 ou 21 ans font toujours partie intégrante de l’unité familiale et ont besoin du soutien de leurs parents.
  • Dans plusieurs sociétés, les jeunes femmes célibataires ne peuvent vivre seules en sécurité.
  • Les réfugiés ont dû fuir le danger et subissent de multiples pertes et perturbations. Leurs enfants jeunes adultes seraient exposés à des risques s'ils sont laissés de côté, et la séparation créerait des difficultés pour toute la famille.

Le gouvernement propose également d’imposer des restrictions majeures au parrainage des parents et des grands-parents. La période de parrainage sera prolongée de 10 ans à 20 ans, et les répondants devront avoir un revenu plus élevé, sur une période plus longue, avant de pouvoir déposer un parrainage. Si adoptées, ces modifications feront en sorte que seuls les riches puissent parrainer leurs parents.

Le CCR remet en cause l'accent mis par le gouvernement sur des objectifs purement économiques : le programme d'immigration du Canada vise également à protéger les réfugiés et à réunir les familles. Les réfugiés et les immigrés apportent des contributions bien plus qu’économiques. La séparation des familles implique aussi des coûts économiques, qui n'ont pas été évalués dans l'analyse du gouvernement.

Le CCR demande au gouvernement d'abandonner les modifications proposées et de donner la priorité à l'élimination des douloureux obstacles existants à la réunification familiale.

Pour plus d'informations, voir le document d'informations.

Contact :
Colleen French, coordinatrice de la communication, Conseil canadien pour les réfugiés, cfrench@ccrweb.ca, (514) 277-7223, poste 1, (514) 476-3971 (cellulaire)