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Des commentaires inappropriés et nuisibles de la part du ministre

Conseil canadien pour les réfugiés
Communiqué

Pour diffusion immédiate

Des commentaires inappropriés et nuisibles de la part du ministre concernant les demandes d'asile

Le 3 mars 2010 - Le Conseil canadien pour les réfugiés a exprimé aujourd'hui sa consternation face aux commentaires récents faits par le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, dans les médias (CTV, March 2, 2010, Refugee claims from Olympics 'ridiculous' : minister, http://www.ctv.ca/servlet/ArticleNews/story/CTVNews/20100302/olympic_ref...).

« Nous sommes très inquiets par le fait que le ministre, en jugeant d’avance des demandes d'asile, ne respecte pas le mandat du tribunal indépendant qui est chargé de faire la détermination du statut de réfugié, soit la Commission de l'immigration et du statut de réfugié » a déclaré Wanda Yamamoto, présidente. « La déclaration du ministre selon laquelle il ne peut y avoir de véritables réfugiés provenant de la Hongrie constitue de l'ingérence judiciaire et compromet la primauté de la loi. »
Au début 2009, le CCR a écrit au ministre pour exprimer ses préoccupations concernant des déclarations publiques similaires au sujet des opposants à la guerre :  http://www.ccrweb.ca/documents/warresistersjan09fr.htm

Le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration a la responsabilité de faire respecter les obligations internationales du Canada envers les réfugiés et de promouvoir l'appui du public envers les réfugiés. Le ministre est bien entendu libre de commenter sur ce qu'il considère être les faiblesses du système canadien de détermination du statut de réfugié, mais des commentaires publics négatifs qui sont préjudiciables à l'indépendance judiciaire ne font que miner la crédibilité du Canada en tant que pays déterminé à protéger les réfugiés.

Le CCR note également que le ministre semble ignorer son propre programme. Contrairement à sa déclaration, les demandeurs d’asile n'ont le droit ni à un permis de travail ni aux soins de santé après avoir retiré ou abandonné leur demande d'asile. Ils ont également peu de chances d’avoir accès aux prestations d'aide sociale au Canada, bien que cette question soit de compétence provinciale.

 

Contact :

Colleen French, coordinatrice de la communication, (514) 277-7223, poste 1