Des organisations exigent que les services frontaliers rendent compte après la mort d’une détenue

Conseil canadien pour les réfugiés
Communiqué
Pour diffusion immédiate

Des organisations exigent que les services frontaliers rendent compte après la mort d’une détenue
 

Le 30 janvier 2014 - Des organisations de défense des droits humains et des réfugiés sont choquées d’apprendre la mort, survenue le mois dernier, de Lucia Jiménez Vega, une femme mexicaine détenue par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) à l’aéroport international de Vancouver. Des informations concernant cette mort tragique n’ont été diffusées qu’après la publication de l’événement cette semaine par une agence de nouvelles. L’ASFC n’a fourni aucune explication publique des événements; elle n’a pas non plus indiqué si des mesures auraient pu être prises afin d’éviter cette mort, ni même si des démarches ont été entreprises pour déterminer la responsabilité des agents de l’ASFC qui devaient assurer la sécurité de Mme Jiménez Vega pendant sa détention. Ce cas tragique souligne le fait qu’il n’existe absolument aucune institution indépendante chargée du contrôle de l’ASFC à qui la famille pourrait s’adresser afin d’obtenir un recours.

Les organisations qui suivent demandent au Service du coroner de la Colombie-Britannique de tenir une enquête sur la mort de Mme Jiménez Vega. Nous demandons également au gouvernement du Canada de nommer immédiatement une enquête publique indépendante relativement à la mort de Mme Jiménez Vega en vue de déterminer si cette mort aurait pu être évitée, si des fonctionnaires ont manqué à leur devoir, la raison pour laquelle l’ASFC a tardé de divulguer des informations sur la mort d’une personne en détention, quelles mesures doivent être prises pour éviter qu’une autre tragédie ne se produise et quelle forme de supervision publique et indépendante devrait être mise en place pour s’assurer que l’ASFC soit tenue responsable de toutes ses actions, partout au Canada. Cette affaire met en évidence une fois de plus l’absence de contrôle sur les actions des agents de l’ASFC, organisme doté par le Parlement de larges pouvoirs d’arrestation et de détention. La mort d’une personne en détention est toujours une tragédie. Le fait que la mort n’a pas été divulguée pendant plus d’un mois augmente notre inquiétude. Le public canadien a le droit de savoir ce qui s’est passé et pourquoi, si des agents ont manqué à leur devoir et de connaître quelles mesures le gouvernement mettra en place pour remédier à l’absence de contrôle exercé sur l’ASFC.

Association canadienne des avocats et avocates en droit des réfugiés (ACAADR)
Conseil canadien pour les réfugiés (CCR)
British Columbia Civil Liberties Association (BCCLA)

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :


Janet Dench, directrice, Conseil canadien pour les réfugiés (CCR):
514-277-7223  poste 2 | jdench@ccrweb.ca

Lorne Waldman, président, Association canadienne des avocats et avocates en droit des réfugiés (ACAADR)
416-254-4590 | lorne@lornewaldman.ca
 
Josh Paterson, directeur, BC Civil Liberties Association (BCCLA):
604-630-9752 | josh@bccla.org