La primauté des droits humains en Indonésie

Numéro de résolution
8
Attendu que
  1. Plusieurs victimes de la violence à grande échelle en mai 1998 en Indonésie demeurent dans des immeubles sécuritaires sous les soins et la protection d'organisations humanitaires indigènes;
  2. La violence à motifs ethnoculturels ou religieux se poursuit dans plusieurs régions et provinces à travers l'Indonésie;
  3. L'absence de règles de droit prévaut en Indonésie, comme en font foi les plus de 200 000 individus venant du Timor oriental qui demeurent coincés au Timor occidental et ailleurs en Indonésie, retenus comme otages et vicitimisés par l'armée indonésienne et leurs milices affiliées;
  4. Les militaires indonésiens conservent encore plusieurs des principaux et plus stratégiques postes de ministres dans le cabinet du gouvernement récemment élu;
  5. La catégorie des personnes de pays source a été mise en place pour faciliter la protection efficace pour les personnes « déplacées » à l'intérieur de leur propre pays;
  6. Durant la crise de mai 1998 et continuellement à travers le climat de violence qui s'est maintenu jusqu'à ce jour, Immigration Canada a refusé d'inscrire l'Indonésie dans la catégorie de personnes de pays source à cause de la crainte, exprimée publiquement, de compromettre ainsi les liens économiques bilatéraux considérables entre l'Indonésie et le Canada;
Il est résolu

Que le CCR:

  1. Appelle le Gouvernement canadien à endosser publiquement le principe que les droits humains ont toujours préséance devant les relations commerciales et d'investissements, actuelles ou en développement;
  2. Renouvelle sa demande à ce que soit éliminée la liste de pays source, et demande à ce que soient traités tous ceux qui sont en besoin de protection urgente dans leurs pays d'origine respectifs, en vertu de la catégorie de personnes de pays source, incluant ceux en Indonésie.
Groupe de travail
Protection outremer et réinstallation