Aller au contenu principal

En cette journée internationale des travailleurs, les travailleurs migrants demeurent sans soutien et à statut précaire

Cette journée internationale des travailleurs, les travailleurs migrants au Canada attendent toujours que le gouvernement fédéral prenne des mesures concrètes pour les protéger contre l’exploitation et pour reconnaitre la valeur de leur contribution à l’économie et à la société canadiennes. 

À la suite de l’étude menée en 2016 par le comité parlementaire sur le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), les travailleurs migrants et leurs défenseurs attendent des changements qui répondront aux graves lacunes du programme qui exposent les travailleurs migrants aux violations de leurs droits et les privent de services de base.

En décembre 2016, le CCR a salué l’abrogation de la règle de la durée cumulative de quatre ans par le gouvernement fédéral. Cette règle a limité les travailleurs migrants à une participation maximale de quatre ans au Programme des travailleurs étrangers temporaires avant de devoir quitter le Canada pendant quatre ans.

Le CCR s’attendait à l’adoption d’autres changements nécessaires pour protéger les droits des travailleurs migrants.

Cependant, les changements apportés au PTET qui ont été annoncés dans le budget fédéral de mars 2017 favorisent les employeurs canadiens de travailleurs migrants, sans s’attaquer aux nombreux problèmes systémiques qui laissent les travailleurs migrants vulnérables aux mauvais traitements et à l’exploitation de la part des employeurs et des recruteurs.

Certains changements peuvent même aggraver la situation des travailleurs migrants. À l’Île-du-Prince-Édouard, des travailleurs ont été amenés au Canada avec un permis de travail non renouvelable de 6 mois, en vertu d’une règle qui exempte les entreprises des industries saisonnières des plafonds sur le nombre de travailleurs étrangers temporaires à faible salaire qu’ils peuvent employer. Le budget a annoncé l’extension de cette règle. Certains travailleurs n’ont pas été informés qu’ils ne pouvaient travailler que pendant 6 mois. Dans les cas où ils ont payé des frais de recrutement imposés illégalement pour travailler au Canada, 6 mois ne leur permettent pas de rembourser leurs dettes. Cette modification de la réglementation profite aux employeurs, sans se préoccuper des travailleurs migrants et leurs besoins.

Le CCR appelle le gouvernement à répondre aux demandes très claires des travailleurs migrants et de leurs défenseurs qui se reflètent dans le rapport du comité parlementaire :

  • Permis de travail ouverts sans restriction
  • Accès à la résidence permanente pour tous les travailleurs migrants
  • Accès aux services d’accueil
  • Réunification familiale
  • Surveillance et application de la loi augmentées et plus efficaces

1er mai 2017