Le Conseil canadien pour les réfugiés a été surpris du communiqué de Citoyenneté et Immigration Canada le mardi 12 avril annonçant la fin des accords permettant aux provinces du Manitoba et de la Colombie-Britannique de gérer leurs propres programmes d’établissement.
Nous sommes très préoccupés par la façon dont cette décision a été prise : derrière des portes closes sans consulter les organismes ou les gouvernements provinciaux concernés malgré leur expertise et l’impact que cette décision pouvait avoir sur eux. L’annonce est inattendue puisque que la Colombie-Britannique et le Manitoba ont développé des modèles de programmes d’établissement répondant aux besoins des nouveaux arrivants et aux contextes socioéconomiques particuliers à chacune des provinces.
Les programmes et services d’établissement étant à nouveau centralisés au niveau du gouvernement fédéral, le CCR affirme qu’il est important que CIC engage le dialogue avec les provinces et les organisations œuvrant dans le domaine afin de transférer les bonnes pratiques au niveau fédéral. Les organisations dans le secteur de l’établissement au Manitoba et en Colombie-Britannique ont développé des liens avec les organismes provinciaux de financement et nous espérons que la création de tels liens sera une priorité pour CIC. Il s’agit aussi d’une opportunité d’agir avec transparence et de s’engager à fournir davantage d’information et de détails sur les processus de prise de décision reliés au financement.
Le CCR demande à CIC d’établir des solutions durables aux défis de prestation de services et d’administration telles que soulignées dans le Rapport du groupe d’experts indépendant produit par le Conseil du Trésor du Canada en 2007, dans le rapport Les meilleures pratiques en matière d'établissement par le Conseil canadien pour les réfugiés et dans le Code de bonnes pratiques de financement de l’Initiative sur le secteur bénévole et communautaire.