ACCUEIL INCERTAIN DES RÉFUGIÉS
AUX BUREAUX DES VISAS CANADIENS
Avril 1996
(Introduction) (Thèmes principaux) (Commentaires par ville/bureau des visas)
INTRODUCTION
Le traitement des demandes de visa aux bureaux des visas canadiens préoccupe beaucoup le Conseil canadien pour les réfugiés (CCR) depuis de nombreuses années. Certains réfugiés bénéficient d'un traitement bienveillant, rapide et efficace, mais tous n'ont pas cette chance. Nos membres signalent régulièrement des problèmes quant à l'accès aux bureaux des visas, au traitement réservé aux demandeurs, aux délais de traitement et aux différences de normes qui existent d'un bureau à l'autre.En janvier 1995, dans le cadre d'une discussion portant sur la lutte contre le racisme, le Groupe de travail sur la protection outre-mer et le parrainage du CCR a décidé d'effectuer une étude sur les bureaux des visas. Il voulait déterminer si les personnes cherchant à avoir accès à ces bureaux se heurtaient à un racisme institutionnel. Une enquête a donc été menée en 1995 et au début de 1996. On a demandé aussi bien à des réfugiés qu'à des personnes travaillant avec eux au Canada et à l'étranger de raconter ce qu'elles avaient vécu ou vu aux bureaux des visas canadiens.
Les résultats de l'enquête doivent être examinés à la lumière du contenu de nombreux rapports dans lesquels on avait exprimé, au fil des ans, des préoccupations du même genre. Ainsi, dans le rapport de 1987 intitulé Race Relations and the Law et signé par Tannis Cohen, le Conseil juif canadien avait soutenu, au chapitre 9 portant sur l'immigration, que la répartition inégale des bureaux des visas était une forme de racisme institutionnel. Cinq ans plus tard, la Commission spéciale sur la protection outre-mer du CCR signalait avoir entendu histoire d'horreur sur histoire d'horreur. Sa conclusion était que les lacunes étaient institutionnelles, endémiques et structurelles et que les problèmes persisteraient tant que le système lui-même ne changerait pas. Dans un autre rapport publié en 1995 et intitulé Refugee Family Reunification, la Commission spéciale sur la réunification familiale du CCR avait attiré l'attention sur la multitude de problèmes relatifs au traitement des demandes de visas à l'étranger et insisté sur les difficultés particulières venant de la répartition inégale des agents des visas.
En juin de la même année, le Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration a publié le rapport intitulé Le statut de réfugié et les considérations liées au sexe. Il s'y intéressait aux obstacles institutionnels (obtenir de rencontrer des agents des visas, notamment) qui empêchaient les femmes réfugiées d'être sélectionnées en vue de leur établissement au Canada. Sa recommandation no 14 se lit comme suit : «Tous les aspects du processus de sélection des réfugiés à l'étranger devraient être repensés dans une optique fondée sur le sexe, de façon à éliminer les obstacles directs et indirects sur lesquels Citoyenneté et Immigration Canada exerce le contrôle et qui risquent d'empêcher des femmes d'être sélectionnées en vue d'un réétablissement au Canada.»
Le ministère de l'Immigration a lui aussi quelque peu admis la nécessité d'étudier la question du traitement des demandes de visa et d'apporter des améliorations. Le Groupe de travail no 3, un comité mixte composé de représentants publics et privés, a été constitué dans le cadre des consultations sur l'immigration de 1994. Il a fait remarquer, au sujet des démarches de réétablissement au Canada entreprises à partir de l'étranger, que le gouvernement devait évaluer sa performance dans un esprit critique et l'améliorer dans plusieurs domaines (application des programmes, délais de traitement et application régulière de la loi), afin de voir à ce que les dossiers des réfugiés soient traités équitablement aux bureaux des visas canadiens. On reconnaît par ailleurs, dans la version provisoire du Project Report on Private Sponsorship of Refugees daté du 15 novembre 1994 et rédigé pour discussion, qu'un grand nombre des critiques émises au sujet du programme par les répondants de réfugiés avaient trait à la partie du traitement des demandes de visa qui se fait à l'étranger. Les plaintes sont de nature très variée : pourcentages de refus trop élevés, délais de traitement trop longs, manque d'uniformité des pratiques dans les bureaux et les régions, demandes de renseignements sans réponse. Dans son rapport de mars 1995 intitulé Traitement des cas de réfugiés à l'étranger : Examen des «meilleures pratiques», M. Max Brem confirme un certain nombre des préoccupations soulevées par les ONG depuis nombre d'années. Il s'efforce aussi de faire des suggestions constructives pour améliorer le processus de sélection des réfugiés et le traitement des demandes, et pour régler les questions connexes.
Même si ces préoccupations existent depuis longtemps, il y a peu de comptes rendus au sujet du traitement des demandes à l'étranger. Il est extrêmement difficile de se faire une image complète, exacte et à jour de la situation que les réfugiés vivent aux bureaux des visas canadiens. Le fait même que ces bureaux soient à l'étranger empêche que le processus soit examiné aussi minutieusement qu'au Canada. Les données sont dispersées un peu partout dans le monde. Parce qu'ils sont vulnérables, les réfugiés sont fort peu susceptibles de porter plainte. Ceux qui sont acceptés et qui s'établissent au Canada ont, tout compte fait, probablement vécu une meilleure expérience que ceux qui ont été refusés et dont les plaintes, s'ils en ont, ne parviendront probablement jamais aux ONG.
En menant son enquête, le Conseil canadien pour les réfugiés a essayé de réunir des renseignements sur les situations, bonnes et mauvaises, que les réfugiés vivent dans les bureaux des visas canadiens. Nous n'avons pas procédé de façon systématique, et les renseignements que nous avons recueillis deviennent d'ailleurs vite périmés parce que les pratiques, le personnel et les situations changent. Malgré cela, les résultats, qui vont bien au-delà des préoccupations de départ concernant l'accès aux bureaux pour tenir compte également des situations entourant le parrainage d'un membre de la famille et le réétablissement des réfugiés, semblent indiquer que les perceptions et les expériences vécues varient énormément et qu'il existe de sérieux problèmes.
L'enquête a fait ressortir quelques thèmes principaux :
- L'accès à certains bureaux des visas est gravement limité.
- Dans certains bureaux, le personnel recruté sur place suscite des inquiétudes.
- Les décisions paraissent parfois arbitraires.
- On craint que des préjugés liés à la couleur de la peau, à la richesse, à la formation professionnelle ou aux études par exemple influent parfois sur la façon dont les réfugiés sont traités.
- Les délais, souvent dus apparemment à une surcharge de travail, sont très longs.
- Faute de communication, les réfugiés et les membres de leur famille vivent souvent dans l'anxiété et l'incertitude.
- Les agents des visas paraissent parfois insensibles.
L'absence notable d'uniformité de normes d'un bureau à l'autre ou d'un agent des visas à l'autre exige une réforme plus radicale que les retouches auxquelles le gouvernement procède ces dernières années. Le comportement du personnel local de certains bureaux est également préoccupant et indique peut-être qu'il faudrait instaurer de meilleurs mécanismes de sélection et de surveillance et améliorer la formation.
Le ministère de l'Immigration voudra peut-être aussi donner suite aux résultats de notre enquête en faisant sa propre étude, plus scientifique, sur l'accès aux bureaux des visas canadiens afin de vérifier nos affirmations ou d'apporter des correctifs. Le CCR s'est engagé, pour sa part, à continuer de surveiller le traitement des demandes dans ces bureaux.
Le Canada est fier de l'esprit humanitaire qui l'anime. Ses agents des visas effectuent leur travail d'identification et de filtrage des réfugiés et étudient les demandes dans des conditions difficiles. Parfois, ils traitent très bien les réfugiés et contribuent donc à la bonne réputation du Canada. Il n'en est cependant pas toujours ainsi. Le Conseil canadien pour les réfugiés attend avec impatience le jour où l'on accueillera toujours les réfugiés avec efficacité, justice et respect aux bureaux des visas canadiens.
Le Conseil canadien pour les réfugiés remercie chaleureusement
les nombreuses personnes qui, par leur participation bénévole, ont rendu son projet possible.
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Bangkok (Thaïlande)
- Les réfugiés et leur famille n'ont émis aucune plainte précise ni signalé aucun problème quant à la façon dont ils ont été traités à l'ambassade du Canada. Certains ont dit cependant ne pas être sûrs que leurs documents seraient remis à la personne compétente à la réception. La plupart ont dit être accueillis chaleureusement au bureau des visas lorsqu'ils se présentent pour l'entrevue et pouvoir poser les questions qu'ils veulent aux agents d'immigration. Les demandes ont été traitées rapidement (dans certains cas, l'attente pour obtenir une entrevue a été de deux semaines seulement après la présentation de la demande). Les questions posées à l'entrevue ressemblaient à celles des représentants du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ou d'autres ambassades qui filtrent les demandes de réétablissement.
- L'ambassade est d'accès facile. Elle se trouve dans une tour à bureaux, mais il faut avoir un rendez-vous pour franchir la réception. Il est plus facile de téléphoner, les agents des visas ayant une ligne directe. Quoi qu'il en soit, les réfugiés, Birmans pour la plupart, n'essaient pas en général d'aller à l'ambassade sans avoir pris rendez-vous auparavant.
- Le problème en Thaïlande est que le gouvernement thaïlandais ne considère pas les réfugiés birmans comme des réfugiés, mais comme des «migrants clandestins». Ceux-ci étant confinés à l'extérieur de Bangkok dans des camps baptisés «zones de sécurité», ils ont de la difficulté à en sortir pour se rendre à Bangkok s'occuper de leurs papiers. Le gouvernement thaïlandais établit des zones de sécurité pour les Birmans reconnus comme des «sources d'inquiétude» pour le HCR. De plus, les réfugiés ne font pas confiance au représentant du ministère de l'Intérieur qui travaille dans la zone de sécurité pour envoyer leurs papiers à l'ambassade. Par ailleurs, le transport semble le principal problème auquel ils se heurtent. Ils demandent souvent qu'on les aide à se rendre à Bangkok ou dans les environs pour pouvoir faire leurs démarches. Des réfugiés se trouvent actuellement dans un centre de détention spécial où même les ambassades peuvent difficilement pénétrer. Les réfugiés birmans courent toujours le risque d'être arrêtés ou placés en détention. Il n'est pas rare que le départ d'un réfugié au Canada soit retardé parce qu'il a été arrêté juste avant de quitter le pays. Les attentes ne sont donc pas attribuables pour la plupart aux mécanismes administratifs canadiens, mais plutôt aux autorités thaïlandaises qui ne délivrent pas les permis de sortie. Des réfugiés disent avoir la nette impression que l'ambassade est surveillée par des agents du SLORC qui renseignent les autorités thaïlandaises. Rien ne permet de confirmer cette affirmation, mais la paranoïa des étudiants birmans est compréhensible.
- Il y a, à l'ambassade, un certain nombre de fonctionnaires très amicaux. L'un d'eux jugé aimable par un réfugié a été qualifié d'impoli, de cynique et d'ignorant en matière de géographie et de politique par un autre.
- La personne préposée à la réception était parfois hostile.
- Une famille de Cambodgiens réfugiée au Viet Nam a dû passer trois examens médicaux parce que les certificats du médecin expiraient toujours avant la délivrance des visas. Les examens lui ont coûté très cher parce qu'elle a dû verser chaque fois un pot-de-vin au médecin pour obtenir un certificat «satisfaisant». La famille croit qu'il lui a fallu attendre longtemps pour obtenir les visas parce qu'elle se trouvait au Viet Nam et non à Bangkok (où se trouve le bureau des visas) et qu'on lui accordait donc moins de priorité.
- Une famille de réfugiés laotiens a fait une demande de parrainage en 1990 pour arriver finalement au Canada en novembre 1994.
Kuala Lumpur (Malaisie)
- Des problèmes de traitement ont été attribués à un agent des visas qui travaille maintenant au bureau des visas de New Delhi. D'après l'explication officielle, les problèmes venaient de ce que l'agent avait une voix très forte et un caractère revêche. On cite comme exemple un Canadien d'origine vietnamienne auquel la secrétaire malaise de l'agent refusait obstinément de donner un rendez-vous. Quand il a fini par en obtenir un, l'agent des visas n'a pas voulu le laisser entrer avec un accompagnateur, un Canadien travaillant pour l'ACDI, et il lui a crié après d'une voix très forte.
Singapour
- Les agents des visas donnent toujours des réponses complètes et promptes aux questions.
Beijing (Chine)
- Un homme d'affaires a essayé maintes fois d'entrer à l'ambassade du Canada parce qu'il voulait rejoindre sa femme qui se trouvait déjà à Terre-Neuve. Le personnel chinois refusait de le laisser entrer. Il a plus tard été arrêté par le gouvernement chinois qui l'a condamné à trois ans de prison pour avoir donné aux étudiants de la place Tiananmen de l'argent pour acheter de la nourriture. Il y a d'autres exemples de personnes qui se sont vu refuser l'accès à l'ambassade par le personnel chinois, lequel décide de celles qui peuvent obtenir un rendez-vous ou entrer dans l'ambassade. Il est bien connu que les bureaux américains et britanniques réservent un meilleur traitement aux demandeurs de visa.
New Delhi (Inde)
- Même les demandeurs qui ont un répondant peuvent avoir des difficultés. L'ambassade du Canada en Inde n'avait même pas de dossier pour un demandeur qui était déjà parrainé.
- Une demande de visa présentée par un conjoint a été refusée sans raison. Le répondant était un résident permanent d'origine somalienne dont l'épouse s'était enfuie en Inde. On a posé à celle-ci des questions humiliantes au bureau des visas. Le répondant a lui-même été arrêté par les autorités indiennes, qui ont prétendu que le document de voyage canadien en sa possession était faux. Il a dû verser un pot-de-vin pour être relâché. De retour au bureau des visas canadien, il a dû présenter une nouvelle demande. Le bureau n'a toujours pas communiqué avec sa femme; l'incident remonte pourtant à février 1995.
Dacca (Bangladesh)
- Une demande de parrainage pour une jeune mariée (mariage arrangé) a été rejetée. Après dépôt d'une plainte écrite, la demande a finalement été traitée. La richesse est le premier facteur déterminant. Il devient de plus en plus difficile pour les familles de parrainer des parents. De plus, une personne de race blanche parlant anglais a un avantage certain sur une personne de couleur qui ne parle pas anglais.
Islamabad (Pakistan)
- Certains agents des visas agissent comme des potentats locaux. On a prié une jeune femme célibataire (qui avait présenté à Peshawar une demande de visa de catégorie de la famille) de rester au pays, alors que sa famille est partie au Canada. En justification, l'agent des visas lui a demandé pourquoi elle ne se mariait pas. Un autre problème est celui de la corruption.
- L'ambassade du Canada a demandé à une famille de vérifier que ses membres n'avaient pas de casiers judiciaires. Pour ce faire, la famille a dû soudoyer la police pakistanaise. On lui a aussi conseillé de voir un certain médecin à Karachi, lequel lui a coûté 500 roupies, en sus des 2 000 $ US exigés pour l'examen médical.
- Les réfugiés au sens de la Convention qui sont parrainés par un particulier et qui ont franchi toutes les étapes du processus d'immigration ne peuvent partir au Canada tout de suite. Ainsi, les membres d'une famille afghane qui était parrainée par un groupe d'églises avaient reçu l'autorisation de partir, sauf la mère, qui ne pouvait le faire que si elle obtenait le permis du ministre. Le permis a été obtenu en avril 1995, mais les dispositions que le bureau des visas doit prendre pour que la famille parte au Canada se font encore attendre. Le bureau des visas n'a pas répondu aux divers télex et télécopies l'interrogeant sur les raisons du retard.
- Un poste de garde est installé à l'extérieur de l'ambassade, et l'on ne peut le franchir sans rendez-vous. Les appels sont filtrés par le personnel recruté sur place et, à moins d'avoir un accent canadien ou de donner le nom d'un agent des visas, il est difficile d'obtenir un rendez-vous. Le traitement des demandes des réfugiés est long parce qu'il y a beaucoup de demandes d'immigration. On n'a pas du tout répondu aux messages envoyés par télécopieur à l'ambassade.
- On a commencé récemment à accepter de nombreuses demandes présentées par des Afghans, y compris des familles, alors que, il y a neuf mois, presque toutes étaient refusées. Aucune réponse n'a jamais été donnée à certaines demandes qui remontent à 1990 et à 1991.
- Les familles de «classe supérieure» (celles qui parlent anglais ou français) obtiennent une réponse. Pour les autres, les choses semblent bloquées.
- Tout s'est très bien passé pour une femme vivant au Pakistan dont le mari était mourant au Canada. Elle a été bien reçue et a obtenu un permis du ministre.
- Le traitement des demandes de visa est long. Aux personnes qui veulent savoir où en est leur demande, on ne donne aucune précision. On leur répond simplement d'attendre d'avoir des nouvelles. On a donné comme explication l'absence d'un agent des visas qui n'avait pas encore été remplacé.
- L'accès au bureau des visas est très facile. Il y a toujours beaucoup de monde à l'extérieur mais, si l'on a un rendez-vous, il est très facile d'entrer. Les agents des visas sont aimables et comprennent très bien la situation en Afghanistan. Par exemple, ils ont été sensibles à la situation d'une réfugiée. L'entrevue n'a duré qu'une dizaine de minutes et peu de questions ont été posées. L'interprète aussi était très bien. Le traitement de sa demande a été retardée parce qu'elle n'avait pas soudoyé le médecin au premier examen médical et le rapport n'avait donc pas été favorable. Au deuxième examen, elle a soudoyé le médecin, qui a remis un bon rapport.
Riyad (Arabie saoudite)
- La demande de visa d'une Somalienne vivant au Yémen a été refusée. L'entrevue avait duré moins d'une demi-heure, dont 20 minutes avaient été consacrées à des sujets frivoles sans rapport avec le motif de la demande. Elle avait amené avec elle un interprète, mais l'agent des visas lui a dit qu'elle s'exprimait bien, de sorte qu'elle n'a pas fait appel à l'interprète. Elle n'a sans doute pas fait comprendre son point de vue aussi bien qu'elle l'aurait pu. Dans la lettre de refus, il était écrit qu'elle n'avait pas un papier du HCR. L'agent des visas ne lui en avait pourtant pas parlé. Il y avait des raisons pour lesquelles elle n'avait pas ce papier d'identification (rôle du Haut-Commissariat au Yémen, le fait que sa situation se soit compliquée seulement après qu'elle soit devenue veuve, alors qu'elle était enceinte de huit mois). On ne l'avait pas non plus reconnue comme admissible. Elle avait six enfants, mais elle avait travaillé au Yémen et pouvait compter sur des gens au Canada.
- La demande de visa d'une Éthiopienne a été refusée. Son père, ministre sous l'ancien gouvernement, avait été assassiné. Des amis l'avaient cachée, et elle avait juré sur la Bible de ne révéler leurs noms à personne. Pendant l'entrevue, on lui a demandé les noms et adresses de ces amis. Elle a refusé, mais l'agent des visas l'a harcelée jusqu'à ce qu'elle cède. L'interprète a confirmé qu'elle avait été harcelée. Il était dit dans la lettre de refus qu'elle n'avait pas voulu donner des renseignements qu'on lui avait demandés.
- Les demandes présentées par des Somaliens exerçant une profession libérale (docteurs, ingénieurs) semblent être traitées vite et bien.
Ankara, Turquie
- Le bureau des visas fonctionne bien, mais il est possible que les demandeurs, parrainés et acceptés, aient des difficultés avec les autorités turques qui exigent des pots-de-vin. Le bureau de traitement des Nations Unies est protégé, mais non les bureaux des visas canadiens.
- Tous les fonctionnaires canadiens ont été aimables, polis et professionnels. Des jouets ont été mis à la disposition des enfants pendant l'entrevue.
- La période d'attente est trop longue (un an).
- Une réfugiée iranienne en Turquie s'est vu refuser récemment l'accès au hall d'accueil de l'ambassade à Ankara. Elle espérait obtenir le formulaire IMM-008. Le personnel de sécurité, embauché localement, l'a interrogée sur ce qui l'amenait à l'ambassade. Comme elle ne voulait pas révéler les raisons de sa visite, elle est repartie sans qu'on lui eût permis d'entrer. Quelque temps après, elle a téléphoné à un ami au Canada pour savoir s'il y avait moyen d'entrer à l'ambassade, étant donné que son visa arrivait à expiration et que sa vie serait en danger si elle devait retourner en Iran. Suite à cette démarche, un agent de Hull, qui s'occupe de ces questions, a été mis au courant de la situation. Il a pris les dispositions nécessaires pour qu'un formulaire IMM-008 soit envoyé à l'Iranienne par courrier. Elle l'a reçu et est retournée à l'ambassade. Cette fois, elle a réussi à se rendre au hall d'accueil où la personne à la réception, d'origine locale, l'a reçue en lui posant, dans une salle bondée, toutes sortes de questions, notamment où elle avait obtenu le formulaire (puisqu'on ne le remettait à personne), pourquoi elle voulait émigrer au Canada et ce qu'elle avait contre la Turquie. La personne a finalement pris le formulaire, mais l'Iranienne doute fortement qu'elle l'ait transmis aux agents des visas.
Damas, Syrie
- Le taux de rejet au bureau des visas de Damas est de 99,9 p. 100. Les demandes pour visiter le Canada sont systématiquement rejetées et, dans le cas des demandes de parrainage, il n'y a pas de possibilité d'appel lorsque la demande est rejetée la première fois. On ne donne pas la chance d'expliquer la situation. En outre, le traitement des demandes d'immigration est empreint de racisme, non pas de la part du personnel canadien, mais plutôt du personnel local et plus particulièrement des commis d'origine arabe syrienne, qui demandent ouvertement des pots-de-vin. Les traducteurs ont tendance à ne pas être trop précis lorsqu'ils interprètent ce que les demandeurs leur disent. Les Assyriens chrétiens sont désavantagés si le traducteur est musulman, en raison des préjugés qui ont cours.
- Les employés du bureau des visas interprètent la loi à leur façon. Ils accordent beaucoup d'importance à l'intégration économique et semblent très lents à adopter les changements apportés à la politique au Canada (p. ex., ils continuent de demander des documents de parrainage pour la famille immédiate des réfugiés). Ils refusent la famille des réfugiés pour des motifs d'ordre économique. Leur nombre de cas doit être considérable car le traitement prend une éternité.
- Un parrainage de réfugié s'est déroulé sans heurts.
- Un Afghan qui vit au Canada s'est rendu en Iran pour se marier. Il est revenu au Canada au bout d'un mois et a fait une demande de parrainage pour sa femme. Or, celle-ci était enceinte et le bébé est né avant que la demande ne soit traitée. Le père a communiqué avec le bureau des visas à Damas où il s'est fait dire que le délai minimal de traitement était de six mois et le délai maximal, d'un an et demi. On lui a aussi fait savoir qu'il devait présenter une nouvelle demande pour inclure son fils, ce qu'il a fait. Puis, on lui a dit qu'il devait faire homologuer son certificat de mariage par le Bureau des affaires étrangères iranien (il s'est demandé pourquoi on ne lui avait pas dit cela au départ). Il a décidé que la seule façon de faire avancer les choses était de se rendre lui-même en Iran. Le Bureau des affaires étrangères iranien a exigé qu'il produise une preuve de sa citoyenneté afghane. L'ambassade afghane a refusé de la lui donner parce qu'il avait quitté le pays à titre de réfugié. Il a dû soudoyer le personnel pour obtenir le document qui lui permettrait de faire homologuer son certificat par le Bureau des affaires étrangères. Il l'a apporté lui-même à Damas parce que le processus ne lui inspirait aucune confiance. Sa femme et son enfant ont obtenu des visas. Le bébé avait deux ans à son arrivée au Canada.
- Dans un autre cas semblable, un homme vivant au Canada a parrainé sa femme en Iran et on lui a dit, à lui aussi, qu'il devait faire homologuer son certificat de mariage. Il a communiqué avec son beau-frère en Iran et lui a demandé de faire les démarches requises, notamment de se rendre à l'ambassade afghane, de faire assermenter les témoins devant un notaire, etc. Le répondant avait en main une documentation abondante et des photographies du mariage qu'il a tenté de soumettre au Canada, mais on lui a dit qu'il devait soumettre le tout en Iran. Il attend depuis 18 mois et sa femme n'est toujours pas arrivée au pays.
Téhéran, Iran
- L'ambassade canadienne est surchargée. En effet, dès 5 h le matin, les files d'attente s'étendent sur deux à trois pâtés de maisons, et seuls ceux qui ont de l'argent peuvent se faufiler. Les visiteurs de bonne foi ne peuvent obtenir de visas pour se rendre au Canada. La réputation de l'ambassade canadienne est entachée. Le personnel à l'emploi de l'ambassade n'aime pas faire affaire avec des gens de couleur et donne aux riches un traitement de faveur.
Nairobi, Kenya
- Les délais de traitement sont excessifs pour les parrainages dans la catégorie de la famille. Les mariages légitimes sont contestés, ce qui entraîne des complications et des délais inutiles dont certains durent depuis plus de trois ans. Les parents qui désirent se rendre au Canada pour une courte visite ont aussi de la difficulté à obtenir des visas.
- L'ambassade est située dans une tour à bureaux et l'on doit prendre un rendez-vous simplement pour passer le poste de garde dans le couloir. Il est impossible de voir un agent des visas à moins d'une recommandation du HCR ou d'une ONG. En outre, les vérifications judiciaires traînent en longueur sans aucune explication. Un demandeur a eu trois entrevues sur une période de près de deux ans et il ne sait pas encore s'il sera ou non admis au Canada. Bon nombre de réfugiés soudanais sont accusés de faire partie de l'APLS. Les vérifications judiciaires pour la région sont effectuées par le bureau de Harare. La résolution de ces cas doit être accélérée et les refus de visas expliqués, de manière que les demandeurs puissent interjeter appel lorsque la situation le justifie. Le bureau de Nairobi est submergé depuis la crise du Rwanda et il y a un urgent besoin d'agents des visas supplémentaires ainsi que d'un autre bureau des visas en Afrique orientale pour répartir les responsabilités régionales.
- L'accès au bureau des visas est très difficile. Pendant longtemps, le bureau n'acceptait pas les Somaliens à titre de réfugiés. Un Canadien qui visitait le bureau a été renversé par l'attitude de certains fonctionnaires qui disaient que les Somaliens n'étaient pas des réfugiés, mais des fraudeurs.
- Une femme d'Ottawa parrainait ses parents. Ils ont été acceptés il y a un an et demi. Ils ont passé l'entrevue et l'examen médical et on leur a dit d'attendre qu'on communique avec eux. Le plus difficile, c'est qu'on ne leur a pas dit pourquoi ils devaient attendre. Les efforts du gouvernement en vue d'accélérer le traitement des demandes de Somaliens semblent avoir eu des résultats pour une période d'environ sept mois (de la fin de 1992 au début de 1993). La situation s'est cependant détériorée de nouveau.
- Le traitement est extrêmement lent. Une famille rwandaise a été parrainée avant le début des massacres d'avril 1994. La majorité des membres de la famille ont été tués, sauf une femme qui s'est réfugiée à Nairobi. Elle attend toujours. Le personnel du bureau des visas se défend en prétendant qu'il ne peut rejoindre les Somaliens, mais les parents de ces derniers le peuvent. Le parrainage prend cinq ans; alors, à quoi bon essayer?
- Une Somalienne de 24 ans, qui vit en Éthiopie, a été refusée sur la base du critère d'établissement réussi. On lui reprochait de ne pas travailler, alors qu'elle n'avait aucune possibilité de le faire où elle se trouvait.
- La situation est particulièrement difficile pour les Somaliens à Djibouti. Ils doivent obtenir une approbation du HCR, ce qui est très difficile.
- Les communications ne sont pas très bonnes. La documentation se perd.
- Des efforts louables sont faits pour la réunification des familles.
- Excellente expérience avec les agents des visas qui sont ouverts et bien disposés à l'égard des cas individuels et qui connaissent les tendances générales de la région. En outre, ils répondent rapidement aux demandes de renseignements.
- Dans quelques cas, les vérifications judiciaires sont difficiles à effectuer et il faut parfois jusqu'à un an pour qu'une décision soit prise.
- Le personnel en place est courtois, disposé à répondre aux questions et très serviable.
- Des six réfugiés dont la demande a été traitée à Nairobi, quatre ont trouvé les agents aimables, deux ont indiqué que les Kenyans qui y travaillaient étaient très hostiles.
- Les vérifications judiciaires posent un problème. En effet, des gens innocents sont accusés d'être des criminels, alors que des criminels sont acceptés. Une personne s'est suicidée pour cette raison.
- Il faut beaucoup de temps pour obtenir les résultats des examens médicaux.
- Les dossiers médicaux ne sont pas tenus confidentiels; les réceptionnistes connaissent les résultats.
- Le service est rapide, efficace et bien organisé.
- Des agents aimables offrent leur aide immédiatement.
- Les agents donnent l'impression aux réfugiés qu'ils sont appréciés et crus.
- Les réceptionnistes, qui sont les premières personnes rencontrées, ne sont pas aimables.
- [Commentaires d'une personne dont la demande a été traitée au Soudan] Les agents sont toujours aimables, sympathiques et expérimentés. Les employés soudanais sont très fatigués et donc impatients. Le système de classement est très mauvais et des dossiers ont été perdus (entre 1985 et 1990). Le demandeur n'avait pas encore obtenu de réponse. Son cas a finalement été résolu, mais ce fut très long.
Le Caire, Égypte
- Les agents des visas au Caire devraient s'occuper du Soudan, mais ils ne s'y rendent pas assez souvent. Les répondants ont besoin de savoir quand ils s'y rendent.
- Un représentant de l'ambassade canadienne au Caire qui faisait une tournée au Soudan est revenu au Caire une semaine plus tôt que prévu, pour des raisons de sécurité prétend-il, laissant sur le carreau de nombreux réfugiés soudanais avec lesquels il avait déjà pris rendez-vous pour des entrevues.
- Ils n'acceptent pas les réfugiés. C'est sans espoir.
Abidjan, Côte d'Ivoire
- Une Libérienne considérée comme une «femme en détresse» a été parrainée pour se rendre à Terre-Neuve en septembre 1994, mais son cas n'a été examiné qu'en avril 1995. En juin 1995, on a informé l'immigration à St. John's que la femme était introuvable.
- Ils semblent mettre toute leur énergie à essayer de trouver des choses qui pourraient nuire au cas.
Pretoria, Afrique du Sud
- Bureaucratie et délais caractérisent le traitement des demandes de visa. Toutefois, tous les demandeurs sont traités d'une façon adéquate et professionnelle une fois qu'ils sont «dans le système».
- Une agente des visas en particulier est très insensible. Elle a retardé une arrivée simplement en ne délivrant pas un visa assez rapidement après qu'un billet de l'OIM ait été obtenu et elle n'a jamais répondu aux demandes d'explication par télécopieur.
- Bon personnel d'immigration, tant local que canadien. Toujours serviable, attentif et proactif. Une personne en particulier.
Moscou, Russie
- Les gens qui parviennent à voir un agent des visas sont ensuite traités équitablement. Toutefois, certains membres du personnel local sont ouvertement hostiles aux clients, tendent à être antisémites et malhonnêtes, font des remarques désobligeantes et demandent de l'argent. Cette haine est dans une certaine mesure innée, et l'embauche de personnes locales est effectuée sans que l'on tienne compte de leur sensibilité aux diverses cultures. Il serait sans doute justifié d'embaucher au niveau local des gens mieux éduqués.
- L'accès est très difficile. Un couple, venu au Canada à titre de demandeurs, avait une fille de trois ans en Sibérie. Après de longs délais de traitement, le personnel du bureau des visas a insisté pour que celle-ci soit amenée à Moscou. Dans un autre cas, un jeune réfugié parrainé est arrivé avec ses papiers qui indiquaient un parrainage d'une durée de deux ans, alors qu'on n'avait jamais demandé une telle chose au groupe répondant. Les circonstances spéciales justifiant un parrainage de deux ans n'étaient en outre pas très claires. Plusieurs tentatives ont été faites pour obtenir des explications, mais sans résultat. Finalement, le bureau a répondu qu'il s'agissait d'une erreur, sans toutefois corriger la situation.
- Un Afghan, accepté à titre de réfugié parrainé par un organisme du secteur privé, s'est fait dire qu'il devait se procurer un document au poste de police pour l'autorisation de sécurité. Toutefois, parce qu'il était à Moscou illégalement, la police a refusé de le lui donner à moins qu'il ne verse un pot-de-vin de 1 000 $ US, montant qui a plus tard été réduit à 700 $. Il est retourné à l'ambassade canadienne pour expliquer sa situation, mais on lui a simplement dit qu'il devrait obtenir un visa russe (ce qui était complètement impossible). Enfin, par l'entremise d'un cousin, il a réussi à trouver un policier d'un autre district qui lui a remis le document pour moins de 100 $. Il a maintenant rempli toutes les formalités et attend son visa. Il s'est écoulé plus d'un an depuis que le parrainage a été soumis. Il se sent comme un prisonnier. Il ne peut travailler et, parce qu'il est en Russie illégalement, les policiers l'arrêtent s'ils le voient dans la rue, l'amènent au poste et prennent son argent. Il évite donc de sortir le plus possible.
- Les membres d'une famille de réfugiés afghans attendent depuis plus de deux ans leur visa. Ils ont été acceptés et le père de famille, étant un ingénieur hautement qualifié, s'est fait dire qu'il était un bon candidat pour le Canada. Ils ont reçu une lettre leur disant de ne pas communiquer avec l'ambassade et que le processus serait encore plus lent s'ils le faisaient. Comme ils ne sont pas à Moscou légalement, ils ne peuvent travailler et ils ne reçoivent pas d'argent du HCR. Une autre famille afghane a vu sa demande traitée en neuf mois. On a donc le sentiment que c'est une loterie.
Kiev, Ukraine
- Les agents des visas ukrainiens traitent les Juifs différemment. Des demandeurs satisfont aux critères d'immigration, mais sont rejetés. Des décisions sont prises sans aucune justification ou presque. La moitié des demandes sont rejetées.
Londres, Royaume-Uni
- Un Kurde de Turquie s'est vu refuser l'entrée au Canada pour se rendre au chevet de son frère mourant, alors qu'un riche cousin, qui avait la citoyenneté britannique depuis 10 ans, a facilement obtenu une autorisation de séjour. Un autre problème est l'accès au bureau des visas les télécopies demeurent sans réponse et il est impossible d'obtenir une communication par téléphone. Il est très difficile de rejoindre qui que ce soit d'autre que les réceptionnistes. De plus, on a refusé à des gens la permission de se rendre au Canada pour visiter un parent mourant. Dans un cas particulier, un agent des visas a justifié son refus en disant «pourquoi y aller, cela ne l'empêchera pas de mourir.»
Paris, France
- Les employés du bureau des visas retournent les appels téléphoniques.
- Dans un certain cas, ils ont appelé une personne et l'ont accusée de mentir. L'avocat a donné suite à l'appel et a découvert que des dossiers avaient été mélangés.
- Les Algériens qui présentent leur cas sont traités très mal. Le bureau des visas semble avoir attrapé la phobie des Français pour les Algériens.
- Leur nombre de cas à traiter est sans doute trop élevé. On a attendu un certificat de santé pendant plus d'un an, soit jusqu'à ce que le rapport médical soit périmé.
Pays-Bas
- Les agents sont très aimables. Le service est bon dans tous ses aspects.
Rome, Italie
- Le bureau des visas est très accessible il y a toujours beaucoup de monde à l'extérieur mais, si vous avez un rendez-vous, vous n'aurez pas de problème à entrer. La correspondance par courrier avec le bureau fonctionne bien. Les agents des visas sont généralement très serviables et aimables. L'entrevue a duré environ 15 minutes. On a posé des questions sur la situation en Bosnie, les dangers et les persécutions. On a aussi posé des questions à la réfugiée sur son expérience de travail, sa famille en Bosnie et sa soeur à Montréal. Les questions sont de nature très générale. Elle avait déjà rempli un formulaire détaillé décrivant sa situation.
- Tout le monde est très gentil, mais les agents perdent leurs dossiers, ce qui fait que les gens attendent et espèrent en vain (la première demande de cette personne a été perdue). Les périodes d'attente pour obtenir un rendez-vous sont trop longues (5 ans). Ils sont occupés, mais traitent bien les gens, et ils sont patients même avec ceux qui causent des problèmes.
Belgrade, Yougoslavie
- Pendant les années de l'exode bulgare, de nombreuses plaintes ont été reçues au sujet du traitement différent des Bulgares et des Yougoslaves, ces derniers étant favorisés.
- On accorde la priorité à la sélection de couples dont le mariage est mixte.
- Un agent des visas a été d'une grande assistance en facilitant le retour auprès de sa fiancée au Canada d'un Bulgare exclu.
- Tout va bien.
Vienne, Autriche
- La demande d'une femme qui avait été violée et qui présentait des troubles affectifs a été traitée très rapidement : elle est arrivée au bout de quatre mois. Les agents de visas ont été très sensibles à sa situation.
Zagreb, Croatie
- Les demandes vont nulle part et l'on cherche des raisons pour ne pas les traiter.
Guatemala
- Les bureaux en Amérique centrale sont efficaces, particulièrement au Guatemala.
- Les cas sont traités de façon expéditive. On comprend bien la complexité de la situation. On accepte de rencontrer les groupes répondants. La situation au Guatemala est à tout le moins extraordinaire. Les gens de l'ambassade sont eux-mêmes en danger, mais ils veulent aider.
Port-au-Prince, Haïti
- Très bonne coordination pendant la crise.
New York, E.U.
- Une Rwandaise, qui avait été refoulée à la frontière lorsqu'elle avait revendiqué le statut de réfugiée, a été traitée avec empathie par l'agent des visas. Sa demande a été acceptée et traitée rapidement.
CCR 1997