Les excuses présentées à l’égard du Saint-Louis doivent mener à un renouvellement de l’engagement envers les réfugiés

Passengers on the MS St LouisLes excuses présentées à l’égard du Saint-Louis doivent mener à un renouvellement de l’engagement envers les réfugiés

Nous accueillons favorablement les excuses formelles présentées par le gouvernement fédéral pour avoir refusé l’entrée au Canada aux passagers du MS Saint-Louis qui fuyaient la persécution nazie en 1939.

La réaction du Canada à l’égard du Saint-Louis était le reflet des politiques d’immigration mises en place depuis des décennies dans le but de dissuader et d’exclure les immigrants et les réfugiés juifs, résumées dans la phrase « Aucun, c’est déjà trop ». Elle reflète également une période où les portes du Canada étaient en grande partie fermées aux réfugiés, une page de notre histoire que nous oublions trop souvent.

Depuis cette époque, le Canada s’est engagé à respecter les principes des droits humains, de la non-discrimination et de la protection des réfugiés. Le Canada est signataire de la Convention des Nations Unies sur les réfugiés de 1951, élaborée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors qu’on voyait clairement les conséquences dévastatrices d’avoir refusé l’asile aux Juifs et aux autres personnes persécutées par les Nazis.

Aujourd’hui, nous devons renouveler notre engagement d’offrir l’asile à ceux et celles qui se présentent à nos portes à la recherche de protection, qu’ils arrivent par avion, par bateau ou à pied. Les personnes qui se présentent sans invitation afin de revendiquer le statut de réfugié fuient souvent la persécution, tout comme les passagers du Saint-Louis. L’histoire nous jugera selon que nous répondons d’une manière qui respecte les droits et la dignité des demandeurs d’asile, comme nous le faisons aujourd’hui à l’égard des personnes qui ont refusé l’entrée aux passagers du Saint-Louis et aux autres réfugiés juifs.

Nous devons nous protéger contre la montée de l’antisémitisme, de l’islamophobie et de la xénophobie. Lorsque nous accueillons les nouveaux arrivants et que nous nous assurons qu’ils peuvent pleinement contribuer ici, nous sommes tous gagnants.

 

7 novembre 2018