Réfugiés parrainés par le secteur privé : une augmentation saluée

Conseil canadien pour les réfugiés

Communiqué de presse

Pour diffusion immédiate

Réfugiés parrainés par le secteur privé : une augmentation saluée par le CCR

21 juillet 2010 - Le Conseil canadien pour les réfugiés a salué aujourd’hui l’engagement accru du gouvernement fédéral envers les réfugiés parrainés par le secteur privé. Cet engagement permet aux organismes communautaires à travers le pays d’aider plus de réfugiés à trouver la sécurité au Canada.

« À travers le monde, des centaines de milliers de réfugiés ont besoin de protection et d’un foyer permanent », a déclaré Wanda Yamamoto, présidente du CCR. « Nos concitoyens sont nombreux à vouloir faire leur part pour répondre à cette situation : nous sommes enchantés que le gouvernement ouvre plus grande la porte afin de permettre à davantage de réfugiés de se réinstaller au Canada par le biais du programme de parrainage privé. »

En 2009, le nombre de réfugiés parrainés par le secteur privé réinstallés au Canada a augmenté de façon significative : 5 036, le plus grand nombre pour une année depuis 1992. En mars, le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration a également promis d’augmenter de 2 000 le nombre de réfugiés qui peuvent être soutenus par les groupes de parrainage privé, et il encourage d’autres groupes à parrainer des réfugiés.

Le CCR souligne toutefois que le gouvernement doit veiller à ce que le processus soit équitable et efficace. À l’heure actuelle, les réfugiés font face à des délais de traitement extrêmement longs dans certains bureaux des visas. À Nairobi, le bureau le plus lent, les réfugiés parrainés par le secteur privé attendent en moyenne 39 mois, souvent en situation de risque et de vulnérabilité. Ces retards affectent de nombreux réfugiés : plus d’un tiers des demandes en instance de parrainage privé à la fin de 2009 se trouvaient au bureau de Nairobi (5 444 demandes sur un total de 16 169). Les délais de traitement doivent être plus courts et équitables pour toutes les régions.

Des préoccupations persistent au sujet de la qualité de la prise de décisions dans certains dossiers : les candidats doivent être traités de façon juste. Il y a deux ans, Citoyenneté et Immigration Canada a fait des décisions en matière de parrainage privé, mais n’en a pas encore publié le rapport.

Bien que le CCR accueille favorablement l’augmentation du nombre de réfugiés réinstallés, il s’oppose au lien entre cette augmentation et les changements au système pour les demandeurs d’asile. Tous les réfugiés, peu importe où ils sont dans le monde, méritent autant la protection et une solution durable. Dans le cas des demandeurs, le Canada doit honorer ses obligations internationales relatives aux droits.

Il est important de noter que malgré l’augmentation du nombre de réfugiés parrainés par le secteur privé en 2009, le nombre total de réfugiés ayant obtenu la résidence permanente en 2009 a été faible : 22 844, nettement en-dessous de la moyenne des dix dernières années qui est de 28 000. Le CCR invite le gouvernement à égaler lui-même l’augmentation demandée au secteur privé.

Pour plus d’informations sur les retards au bureau des visas de Nairobi, voir « Les longs retards au bureau des visas de Nairobi dénoncés », 2 novembre 2009, http://www.ccrweb.ca/fr/bulletin/09/11/02-0

Contact :

Colleen French, coordinatrice de la communication, (514) 277-7223, poste 1, cfrench@ccrweb.ca