| Le Conseil canadien  pour les réfugiés a dénoncé aujourd’hui l’application aveugle d’une règle inflexible  d’immigration qui empêche les enfants d’être réunis avec leurs parents.  Le règlement 117(9)(d) exclut les membres de  la famille de la possibilité d’être parrainés, s’ils n’ont pas été contrôlés par  un agent d’immigration au moment où le répondant a immigré au Canada.  « Les  enfants méritent d’être avec leurs parents – tout le monde au Canada peut  s’entendre là-dessus.  Or, les enfants  touchés par la règle du membre de la famille exclu passent des années sans même  qu’un agent d’immigration ne prenne en considération leur intérêt » a dit Elizabeth  McWeeny, présidente du CCR.  « Ce  n’est pas seulement inhumain, c’est une violation flagrante des obligations internationales  du Canada en matière de droits humains, dont les obligations en vertu de la Convention  relative aux droits de l’enfant. » Le CCR a  rendu public une série de profils de familles séparées par le règlement 117(9)(d),  dont plusieurs sont des réfugiés.  Les  cas présentés incluent : 
        Une  réfugiée iranienne dont la fille de deux ans demeure au Pakistan – sa demande  de considérations d’ordre humanitaire a été refusée sans que l’intérêt  supérieur de la petite fille soit pris en compte.Une  femme réfugiée dont le fils de 16 ans se trouve au Sri Lanka, où il est victime  de discrimination.Une  famille réfugiée de la Sierra Leone, séparée de leur fils de deux ans, qui est  pénalisé parce que le père a déclaré son nouveau-né à son arrivée au Canada, plutôt  qu’avant son départ.Deux  adolescents au Bangladesh privés de la réunification avec leur mère, sans considération  du fait qu’ils ont été abandonnés par leur père, que leur grand-mère qui les  gardait est décédée et qu’ils vivent maintenant chez une tante qui ne les veut pas.Une réfugiée  afghane séparée de son époux, un réfugié se trouvant au Pakistan.  La femme a donné naissance à un enfant  depuis son arrivée au Canada : Citoyenneté et Immigration Canada a privé  ce bébé de son droit d’être avec son père.Un immigrant  qui n’a pas formellement déclaré son conjoint de fait parce qu’un agent d’immigration  lui a dit que ce n’était pas nécessaire.Un immigrant,  aujourd’hui citoyen canadien, qui est retourné dans son pays d’origine, parce  que la loi d’immigration canadienne ne lui pardonnera jamais de ne pas s’être  rendu compte qu’il devait déclarer sa nouvelle épouse aux autorités avant son  départ pour le Canada. Ces cas démontrent  que : 
        Les  principales victimes du règlement 117(9)(d) sont des enfants.Le règlement  117(9)(d) touche souvent les plus vulnérables : les réfugiés et les personnes  victimes de discrimination.  Ceux-ci se  trouvent souvent dans des situations où ils n’ont qu’un accès restreint aux informations  exactes et un contrôle limité sur leur vie.Le règlement  117(9)(d) mène à des contradictions dans la réponse canadienne aux  réfugiés : le Canada réinstalle des réfugiés afin de leur offrir la protection  et une terre d’accueil permanente, mais rejette ensuite les membres de leur famille.Le recours  proposé par Citoyenneté et Immigration Canada, une demande de considérations  d’ordre humanitaire, est inadéquat.La  pénalité – une interdiction à vie de la réunification familiale – est disproportionnée  par rapport à l’erreur présumée.  « Depuis  des années nous attirons l’attention des politiciens et des fonctionnaires sur  les problèmes causés par le règlement 117(9)(d) » a dit McWeeny.  « Nous sommes profondément déçus par l’insuffisance  de la réponse – qui fait que des enfants continuent à souffrir  inutilement. » Le Conseil  canadien pour les réfugiés demande l’élimination du règlement 117(9)(d). Voir le  document d’information ci-joint qui inclut les profils (www.ccrweb.ca/documents/famexcluprofilsFR.pdf). Colleen  French, coordonnatrice de la communication, 514-277-7223 (poste 1) |