Communiqué | ||
Pour diffusion immédiate | ||
Le 16 avril 2007 | ||
Le Canada exhorté à accueillir plus de réfugiés irakiens |
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Montréal. Alors que les gouvernements se réunissent à Genève pour discuter de la réponse mondiale à la crise touchant les réfugiés irakiens, le Conseil canadien pour les réfugiés et des organismes communautaires irakiens du Canada réclament que le gouvernement canadien réinstalle plus de réfugiés irakiens. « La violence quotidienne en Irak a forcé un nombre incalculable de personnes à fuir afin de sauver leur vie », a dit Elizabeth McWeeny, présidente du CCR. « Nous sommes atterrés de constater que le Canada n’a ouvert ses portes jusqu’à maintenant qu’à très peu de réfugiés irakiens, même si de nombreux Canadiens ont présenté des offres de parrainage. Les réfugiés irakiens sont aux prises avec une immense crise, mais de la part du gouvernement canadien, il n’y a qu’un silence assourdissant. » Le CCR, le Centre communautaire irakien (Montréal), le Iraqi Federation of Refugees (Guelph), le Iraqi Minorities Refugee Advocacy, le Salam Social Club, le Iraqi Chaldean Refugee Community (Toronto), le Asmaro Chaldean Society (Windsor), le Babylonian Ethnic Society et le St. Maratken Community Society sont préoccupés par le fait que le Canada n’a indiqué aucun engagement concret pour répondre à la crise qui touche les réfugiés irakiens. Pire encore, le gouvernement canadien rejette environ la moitié des Irakiens présentement en Syrie ou en Jordanie qui présentent une demande de réfugié parrainé par le secteur privé. De plus, le gouvernement canadien n’a annoncé aucun objectif pour la réinstallation de réfugiés irakiens parrainés par le gouvernement. Selon le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), 2 millions d’Irakiens ont trouvé refuge dans les pays voisins, principalement en Syrie, en Jordanie et au Liban. De plus, on estime qu’environ 1,9 million de personnes sont déplacées à l’intérieur de l’Irak. Les 17 et 18 avril, le HCR tient à Genève la Conférence internationale sur la réponse aux besoins humanitaires des réfugiés et personnes déplacées en Iraq et dans les pays voisins. Un des buts de cette conférence est de développer un effort international afin de partager la responsabilité portée en ce moment par les pays voisins de l’Irak. Le gouvernement canadien pourrait facilement répondre, en travaillant tout simplement avec les nombreuses organisations au Canada qui se sont déjà montrées intéressées par la réinstallation de réfugiés irakiens. En vertu de la loi canadienne sur l’immigration, des organismes ou des groupes d’individus canadiens peuvent faire une demande pour parrainer des réfugiés en besoin de réinstallation, en échange d’un engagement d’aide dès leur arrivée au Canada. Plusieurs organisations ont fait des demandes de parrainage de réfugiés irakiens, mais ont été choquées par le taux élevé de refus de la part des agents de visa canadiens. Parmi les Irakiens refusés, on retrouve des familles ayant subi des menaces de mort et des enlèvements. À titre d’exemple, une famille refusée avait vu sa jeune fille enlevée et assassinée. Plusieurs personnes refusées font partie de groupes minoritaires reconnus comme étant particulièrement à risque en Irak. On estime que l’année dernière, seules quelques centaines de réfugiés irakiens se sont réinstallés au Canada (Citoyenneté et Immigration Canada n’a pas diffusé de statistiques). Contrairement aux années précédentes, le gouvernement n’a même pas rendu public le nombre prévu de réfugiés réinstallés par région pour 2007. Très peu d’Irakiens parviennent à se rendre au Canada afin d’y présenter une demande de statut de réfugié : en 2006, seules 179 demandes d’Irakiens ont été déférées à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (sur un total de 22 873 demandes). Ceux qui y parviennent doivent attendre longtemps pour une audience, ce qui dans certains cas signifie une séparation prolongée des membres de leur famille qui vivent avec des risques quotidiens de violence en Irak. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le document d'information (en anglais). Contacts : |
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