Communiqué
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Des vies en suspens : Les facettes des demandes pour considérations humanitaires
 

Le 7 mars 2007, Montréal.  La coalition « Des vies en suspens » met en lumière aujourd’hui la difficile situation de plusieurs ressortissants de pays sous moratoire qui demeurent au Canada sans statut permanent.  Il en résulte que des enfants sont séparés de leur mère ou de leur père depuis plus de cinq ans, et que la vie des personnes au Canada est en suspens.

Les cas présentés concernent des ressortissants de pays sous moratoire, pays vers lesquels le Canada ne renvoit pas les gens à cause de la situation d’insécurité généralisée.  Plus de 6 000 ressortissants de ces pays sont au Canada sans perspectives prochaines d’accéder à la résidence permanente et à la réunification familiale.

Les cas présentés :

  • Marceline est une mère séparée de son fils, âgé maintenant de 14 ans, depuis plus de cinq ans.  L’intérêt de l’enfant, actuellement au Congo, d’être avec sa mère n’a même pas été pris en considération lorsque la demande de résidence permanente de Marceline a été réfusée il y a quelques mois.
  • Une famille irakienne demeure au Canada depuis plus de 11 ans, toujours sans status permanent.  Dans la décision refusant la résidence permanente à la mère et au père, Citoyenneté et Immigration Canada juge acceptable le renvoi en Irak des deux enfants canadiens.
  • Tshinyama, ressortissant congolais au Canada depuis cinq ans, cherche désespéremment la résidence permanente afin de pouvoir quitter les emplois précaires auxquels sont condamnés les gens sans statut permanent.  Mais sa demande de résidence permanente a été refusée justement parce qu’il occupe un emploi précaire!
  • Jean-Claude est également au Canada depuis cinq ans.  Sa demande de résidence permanente a été refusé en prétextant qu’il n’a pas démontré qu’il encourrait des risques s’il retourne au Congo. Pourtant, le Canada a reconnu qu’une situation d’insécurité généralisée prévaut dans ce pays.  L’intérêt des deux enfants de Jean-Claude, toujours au Congo et âgés de 18 ans et 7 ans, n’est jamais analysé.
  • Tina est séparée de son fils, qu’elle a dû laisser derrière elle au Zimbabwe, depuis plus de cinq ans.  Âgé maintenant de 7 ans, son fils ne comprend pas pourquoi sa mère ne vient pas le chercher.  Tina attend une réponse à sa demande pour motifs humanitaires.  Selon les informations fournies par le gouvernement, elle peut s’attendre à ce que le processus prenne jusqu’à 55 mois.

Ces cas soulignent le besoin d’une solution globale, qui est plus criante que jamais. La coalition demande au gouvernement de créer une catégorie réglementaire qui accorderait la résidence permanente à tous les ressortissants de pays sous moratoire qui sont au Canada depuis au moins trois ans.    

Contact: Colleen French, Coordonnatrice de la communication du CCR, (514) 277-7223 poste 1 ou (514) 835-2046 (cell)

Informations supplémentaires :
Les cas
Autres informations relatives à la campagne Des vies en suspens :  http://www.ccrweb.ca/viesensuspens.htm