Montréal,
le 20 juillet 2005. Le Conseil canadien
pour les réfugiés (CCR)
a rendu public aujourd’hui un rapport, Lives on Hold (Des vies
en
suspens), exposant la situation des personnes attrapées dans un
vide juridique
au Canada : elles sont dans l’impossibilité de retourner dans
leur pays
d’origine à cause de l’insécurité, mais
également sans accès à la résidence
permanente au Canada. Le CCR demande au
gouvernement canadien de résoudre le problème en
octroyant la résidence
permanente aux ressortissants des pays moratoire.
Plus
de 4 000 personnes sont potentiellement
touchées par le problème. Les
ressortissants de la République démocratique du Congo et
du Zimbabwe
représentent les communautées les plus affectées. Ils se trouvent principalement à
Montréal, même s’il y en a
également ailleurs au Canada.
« Personne ne devrait être
obligé de mettre sa vie en suspens » a dit
Janet Dench, directrice du CCR. « Tant
notre humanité que nos propres
intérêts nous dictent qu’on doit accorder le statut le
plus tôt possible aux
personnes qui ne seront pas renvoyées.
Nous avons soulevé cette question auprès du
gouvernement, mais on nous
répond qu’il ne s’agit pas d’un dossier prioritaire. »
Reconnaissant
la situation d’insécurité
généralisée, le Canada a imposé
un moratoire sur les renvois vers l’Afghanistan, le Burundi, la
République
démocratique du Congo, Haïti, Irak, le Libéria, le
Rwanda et le Zimbabwe.
Si les ressortissants de ces pays ne sont pas renvoyés,
ils ne sont pas
pour autant assurés de la résidence permanente,
même après de nombreuses années
au Canada.
Le fait de demeurer
dans un vide juridique cause de nombreux problèmes graves parce
qu’on ne peut
pas se réunir avec sa famille (même pas avec le ou la
conjointE et les
enfants), on a des perspectives restreintes en emploi, on ne peut pas
poursuivre son éducation, on n’a accès qu’aux soins de
santé urgents, on ne
peut pas voyager à l’extérieur du Canada, et on doit
faire face à de profonds
sentiments d’impuissance et de désespoir.
« Je n’ai pas d’avenir, pas de
projets. J’ai le choix soit de rentrer
chez moi et d’être tué, soit de rester ici et d’être
séparé de mes
enfants. » Un Zimbabwéen cité dans le rapport.
Le
CCR travaille de concert avec les
communautés touchées afin de presser le gouvernement de
résoudre le problème et
a collaboré avec la Communauté zimbabwéenne
à Montréal dans la préparation de
ce rapport.
Le
rapport Des vies en suspens : Les
ressortissants de pays visés par un moratoire vivent dans un
vide juridique est disponible à http://www.ccrweb.ca/vieensuspens.pdf
Contacts: Janet Dench, Directrice,
tél.: (514) 277-7223 poste 2
Catherine Balfour, Coordonnatrice aux
communications, tél.: (514) 277-7223 poste 1