Montréal. Le 14 octobre 2005. Le
Conseil canadien pour les réfugiés et Amnistie
internationale demandent au
gouvernement canadien de respecter les droits des
réfugiés et la volonté du
Parlement en mettant en vigueur l’appel des réfugiés. Dix mois jour par jour depuis qu’un
comité parlementaire a
demandé au ministre d’agir, le manque de réponse du
gouvernement indigne tous
ceux qui se préoccupent des droits des réfugiés.
« Depuis trois ans et
demi, le
gouvernement, en refusant de mettre en vigueur l’appel, néglige
la volonté
claire et sans équivoque du Parlement, telle qu’exprimée
dans la Loi d’immigration
et protection des réfugiés dûment
adoptée par le processus
démocratique » a dit Nick Summers, Président
du Conseil canadien pour les
réfugiés (CCR). « Pour
ajouter
l’insulte à l’injure, le gouvernement a tenté de
détourner notre attention avec
une série de promesses non tenues et de
déformations. »
L’histoire des promesses non
tenues inclut ce
qui suit :
·
Novembre
2001: La sanction royale est
accordée à la Loi d’immigration et protection des
réfugiés, qui inclut
un appel pour les réfugiés.
o
Avril
2002: Le ministre Coderre annonce que la
mise en vigueur de l’appel des réfugiés est
reportée.
·
Mai
2002: Le Ministre Coderre annonce au CCR
que l’appel sera mis en vigueur à l’intérieur d’une
année. (Il confirme son engagement
dans la Chambre des
communes, le 6 juin 2002).
o
Trois
ans plus tard, l’appel n’est toujours pas
en vigueur.
·
Avril
2002: Le report de la mise en vigueur de
l’appel est justifié par référence à
« un nombre sans précédent de
demandes d’asile » (Communiqué
de
CIC, 29 avril 2002)
o
Janvier
2003: Les chiffres pour 2002 révèlent
une diminution spectaculaire du nombre de demandes.
·
Février
2003: Le report de la mise en vigueur
de l’appel est justifié par référence à
« l’inventaire » de la
CISR [c’est-à-dire les demandes en
instance] qui demeure « très
élevé » (50 000). (Lettre
de l’hon. Denis Coderre au CCR, 11
février 2003)
o
Juin
2005 : « L’inventaire » de la
CISR est 22 000, le nombre le plus bas au cours de la dernière
décennie.
·
Décembre
2002: Le ministre Coderre maintient
qu’il « s’engage à développer des options
viables pour un processus
efficace d’appel relatif aux demandes des réfugiés. Mes fonctionnaires sont actuellement en train
d’identifier et
d’évaluer des procédures possibles à cet
égard. » (Lettre au CCR, 5 déc.
2002). Tous les ministres
ultérieurs
font référence de façon semblable à des
études de différentes possibilités.
o
Aucune
proposition n’a jamais été mise sur la
table.
·
Décembre
2004: Le Comité permanent de la
citoyenneté et de l’immigration adopte une motion unanime qui
« exige que
le gouvernement, par sa ministre, mette en application la Section
d’appel des
réfugiés ou présente une proposition de rechange
au Comité, et ce, sans
délai. »
o
Dix
mois plus tard, aucune réponse n’a été
reçue du Ministre.
« L’absence d’un
appel sur le fonds a été
reconnue comme une faille fondamentale dans le système canadien
de
reconnaissance du statut de réfugié par la Commission
interaméricaine des
Droits de l’Homme et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés » a dit Gloria Nafziger,
coordinatrice en matière des réfugiés,
Amnesty International Canada.
Contact :
Catherine
Balfour, Coordonnatrice aux communications, tél.: (514) 277-7223
poste 1
Voir
également le rapport du CCR : L’appel
des
réfugiés : mais est-ce que personne n’écoute?,
31 mars 2005 à http://www.web.ca./~ccr/appelmars05.pdf