Communiqué
de presse
Pour diffusion immédiate
Une Journée mondiale du réfugié au
goût amer
Montréal,
le 20 juin 2005. — C’est une Journée mondiale du
réfugié au
goût amer pour les réfugiés installés au
Canada qui ont dû se séparér de leurs
proches lorsqu’ils ont pris la fuite. Le 20 juin, Journée
mondiale du réfugié,
se veut une occasion spéciale pour souligner le courage et la
détermination de
ces personnes — qui ont souvent survécu à de violents
conflits et à de nombreuses
violations des droits de la personne —, ainsi que pour les accueillir
dans leur
nouveau pays. Mais l’accueil du Canada, qui reporte sans cesse la
réunification
de plusieurs familles de réfugiés, laisse à ces
derniers un arrière-goût très
amer. Loin d’aider ces personnes réfugiées à
s’établir en accélérant la
réunification de leur famille immédiate, plusieurs
d’entre elles doivent au
contraire attendre plusieurs années avant de pouvoir à
nouveau vivre avec leur
famille.
La Loi sur l’immigration et la
protection des réfugiés du Canada reconnaît
pourtant le droit des réfugiés
de vivre avec leur famille réunie sur le sol canadien, allant
même jusqu’à
faire du respect de ce droit l’un de ses objectifs fondamentaux. Mais
de
nombreux réfugiés continuent néanmoins de se voir
imposer des exigences
déraisonnables de la part de Citoyenneté et Immigration
Canada — notamment en
ce qui concerne les vérifications d’identité et de
sécurité, les examens
médicaux, etc. —, repoussant de ce fait, et souvent de plusieurs
années, la
réunification de leur famille.
« Je me sens
très mal ... Parfois je me demande si je devrais me
suicider pour attirer l’attention au problème, mais je suis
croyant. Il n’est pas possible d’exprimer
la
profondeur de ma tristesse. Les responsables devraient y porter plus
d’attention.» Jean Martin Lenga Numbi, réfugié
au sens de la Convention en
provenance de la République démocratique du Congo, a
déposé une demande en
faveur de sa conjointe et de ses enfants en 1999. En décembre
2004, son fils
est mort du paludisme et en avril 2005, suite à des coups de feu
tirés en
direction de sa maison, sa conjointe a subi une crise cardiaque et est
décédée.
Il craint maintenant qu’il perdra ses deux autres enfants car la
famille de sa
conjointe menace de les déménager.
Le Conseil canadien pour les
réfugiés est
un
organisme de regroupement sans but lucratif qui se voue à la
défense des droits
et à la protection des réfugiés au Canada et dans
le monde, et à
l'établissement des réfugiés et des immigrants au
Canada. Ses 180 membres sont
des organismes impliqués dans la protection et le parrainage des
réfugiés et
dans l’établissement des nouveaux arrivants. Le CCR est au
service de ses
membres pour leurs besoins en matière d'échange
d'informations et d'expériences
et de défense des droits.
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