LE CCR DEMANDE AU GOUVERNEMENT D’HONORER L’ANNIVERSAIRE
DE L’ARRÊT SINGH PAR LA MISE EN OEUVRE DE LA SECTION D’APPEL DES RÉFUGIÉS
Montréal. Le 31 mars 2005. Le Conseil canadien pour
les réfugiés (CCR) demande aujourd’hui au gouvernement canadien
d’honorer le 20ème anniversaire de l’arrêt Singh de la Cour
suprême du Canada en mettant en oeuvre la Section d’appel des réfugiés
prévue dans la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés.
« Il y a vingt ans, la Cour suprême nous a
rappelé que les demandeurs du statut de réfugié sont
des êtres humains qui jouissent de certains droits fondamentaux et
qui ont peut-être besoin de notre protection » a dit Nick
Summers, président. « Aujourd’hui, poursuit-il, certains
réfugiés sont privés de cette protection parce que le
gouvernement leur dénie leur droit à l’appel. Le gouvernement
n’a jamais été en mesure de présenter une raison logique
et fondée sur des principes pour ne pas faire ce que la Loi sur l’immigration
et la protection des réfugiés exige. La Section d’appel
des réfugiés devrait être mise en oeuvre immédiatement
parce que l’humanité et la justice l’exigent. »
Le CCR a été choqué d’apprendre que,
selon un article paru dans Le Devoir le 22 mars 2005, le Ministre de la
Citoyenneté et de l’Immigration Joseph Volpe a écarté
la mise en oeuvre de la section d’appel et qu’il étudierait des propositions
de rechange à la section d’appel créée par la loi.
Nick Summers a réagi « Depuis près de 3 ans, les prédécesseurs
du Ministre disent qu’ils étudient des solutions de rechange et que
l’on nous consulterait. Mais nous n’avons jamais même vu ni
été consultés sur aucune des options que le gouvernement
prétend étudier. Cela a l’air de n’être rien qu’une
autre manoeuvre dilatoire. »
L’arrêt Singh a été rendu le 4 avril
1985, date annuelle de la Journée des droits des réfugiés
au Canada. Une des premières affaires relatives à la
Charte à avoir été tranchées par la Cour suprême,
l’arrêt Singh a appliqué l’article 7 de la Charte, selon lequel
« Chacun a droit à la vie, à la liberté et à
la sécurité de sa personne; il ne peut être porté
atteinte à ce droit qu'en conformité avec les principes de
justice fondamentale. » La Cour a statué que « chacun
» inclut les réfugiés, et a reconnu que le système
de reconnaissance du statut de réfugié doit respecter les principes
de la justice fondamentale, puisque la sécurité des demandeurs
du statut pourrait être menacée s’ils étaient déportés.
La Cour a précisé que cela signifie que les demandeurs du
statut de réfugié ont droit à une audience orale devant
le décideur lorsqu’il y a question de crédibilité.
Des activités sont prévues dans des communautés
partout au Canada le lundi 4 avril afin de célébrer la Journée
des droits des réfugiés et le 20ème anniversaire de
l’arrêt Singh.
Le Conseil canadien pour les réfugiés a aujourd’hui
publié un document
L’appel des réfugiés : mais est-ce
que personne n’écoute?, disponible au
http://www.ccrweb.ca/appelmars05.pdf.
Pour information :
Janet Dench, Directrice (514) 277-7223 (poste 2)
Catherine Balfour, Coordinatrice de la communication (514) 277-7223 (poste
1) pour des informations relatives aux activités prévues au
plan local