APPROCHE
À L’ÉTABLISSEMENT BASÉE SUR LE GENRE (SEXE)
Un projet du Conseil canadien pour les réfugiés
Appel de propositions d’organisateurs
de réunions locales
Le Conseil canadien pour les réfugiés lance un projet
visant à appliquer une approche basée sur le genre (soit
visant l'égalité entre les sexes) aux services et
politiques d’établissement. Nous cherchons des organismes qui
organiseront des réunions locales à l’intérieur et
au-delà du secteur de l’établissement.
Les objectifs du projet sont les
suivants:
- Mieux comprendre comment le genre (ou le sexe) produit un effet
sur le processus d’établissement et d’intégration;
- Aider des organismes dans au moins cinq provinces à
développer des ressources pour mettre en œuvre et évaluer
une analyse fondée sur le genre dans leurs programmes et
services;
- Identifier l’impact des politiques gouvernementales
d’établissement et d’intégration sur
l’égalité entre les sexes;
- Promouvoir des changements à de telles politiques et
programmes pour les harmoniser avec les principes
d’égalité entre les sexes faisant partie
intégrante de la Constitution canadienne.
Contexte :
La notion de « genre » est constamment redéfinie par
différentes communautés ou cultures et selon les divers
lieux où l’on en fait l’expérience indépendamment
de notre sexe physique. Le genre s’exprime souvent plutôt dans
nos rôles, responsabilités et comportements. Les
systèmes sociaux et économiques sont aussi
influencés par le genre, ce qui veut dire que ces
systèmes affectent les gens différemment selon leur genre
(soit en donnant des avantages à certains et en imposant des
difficultés à d’autres). L’oppression fondée sur
le genre est souvent vécue conjointement avec ou au croisement
d’autres formes d’oppression et de discrimination, le racisme par
exemple. Il est important de considérer ces points
d’intersection à travers le processus d’analyse basée sur
le genre.
Le genre dans les expériences
d’établissement :
* Qui est le chef de famille et
comment est ce concept « genré » (ou
influencé par les notions de « genre »? Comment ce
concept affecte-t-il les jeunes qui sont arrivés au Canada sans
tuteur adulte?
*Quand, à qui et comment
l’éducation anti-violence contre les femmes est-elle offerte aux
réfugiés et aux immigrants au Canada ? Est-ce que cette
éducation prend en considération adéquatement la
race?
*Avez-vous considéré le
fait qu’une mère qui vous demande conseil dans le contexte du
divorce de son mari pourrait avoir besoin d’être mise en contact
avec un groupe de support de mères lesbiennes? Comment vos
services et votre espace rendent-ils ce sujet plus facile à
aborder pour ce type de femme?
*Est-ce que vos services incluent
l’interprétation LSQ (langue des signes
québécoise) ou ASL (American Sign Language)? Comment
est-ce que les besoins de réfugiés et immigrants de
culture sourde qui ne communiquent pas dans l’une ou l’autre des
langues officielles du Canada (le français et l’anglais) peuvent
être bien servis?
*Qu’est-ce que ça
représente de sortir du placard (d’affirmer son identité
sexuelle) comme immigrant dans diverses communautés?
*Pourquoi plusieurs services
reliés à la sécurité alimentaire sont-ils
concentrés principalement sur les femmes et les mères
comme clientes?
*Qu’est-ce que vous diriez à
une jeune femme réfugiée qui se questionne sur son
identité en terme de genre (à savoir si elle n’est pas
plutôt fondamentalement un homme par exemple)?
*En quoi sont les programmes d’emploi
conçus pour les hommes ? Comment excluent-ils les femmes
immigrantes et réfugiées?
*Pourquoi est-ce que la garde des
enfants n’est pas fournie pour le groupe d’immigrants hommes qui se
réunit tous les mardis après-midi?
Ceci ne sont que quelques questions qu’on peut se poser lorsqu’on veut
appliquer une analyse basée sur le genre dans le secteur de
l’établissement au Canada. Bien qu’il n’y ait pas de formule
unique pour répondre à ces questions, se les poser peut
démarrer une discussion et nous engager à
améliorer les services et politiques d’établissement. Si
vous vous êtes déjà posé ces questions ou
d’autres questions similaires, ou si vous êtes curieux à
propos des implications sous-jacentes à ses questions, le CCR
vous invite à participer à son projet « Approche
à l’établissement basée sur le genre » en
2006!
À travers ce projet, les organismes vont organiser des
réunions dans plusieurs régions à travers le
Canada. Ces réunions visent à:
1. Augmenter notre conscience de l’analyse basée sur le genre et
du besoin d’une telle analyse dans le secteur de l’établissement
tout en rassemblant des questions et de l’information qui permettront
d’analyser les barrières au développement d’une telle
approche. Ces questions contribueront au développement d’un
outil-ressource (brochure) pour la mise en application de pratiques
respectant la dimension des genres;
2. Avancer des recommandations pour un changement de politique.
Le CCR va procurer des directives pour l’organisation des
réunions, incluant les types d’organismes à inviter, le
format et l’agenda des réunions (plusieurs options seront
offertes) et donnera $1,000 en capital de départ.
On s’attendra à ce que les organismes d’accueil locaux
identifient le type de participants à inviter (voir plus bas),
envoient les invitations, fournissent ou trouvent le lieu des
réunions, offrent des rafraîchissements, fournissent la
garde d’enfants tel que nécessaire, planifient les
réunions en se basant sur les options d’agenda fournies par le
CCR, président les réunions (soit d’une journée
complète ou de deux demi-journées), et soumettent un
rapport écrit au CCR sur les résultats de la
réunion (ou des réunions).
Type de participants : On
espère que différentes réunions se concentreront
sur différents types de participants afin d’obtenir une
variété de contributions. Par exemple, les
réunions pourraient se concentrer sur un ou plusieurs des
groupes suivants :
- fournisseurs des services d’établissement (intervenants,
gestionnaires, directeurs généraux des organismes
d’établissement, professeurs de français langue seconde)
- utilisateurs des services d’établissement (jeunes,
aînés, immigrants arrivés plus ou moins
récemment au Canada, groupes d’hommes seulement)
- groupes de pression
- groupes visant l’équité
- groupes de personnes handicapées
- groupes de femmes (refuges, groupes luttant contre la violence
familiale)
- groupes lesbien, gai, bisexuel et queer
- groupes transgenre, transsexuel, intersex et genderqueer
- organisations religieuses (impliquées dans le domaine de
l’établissement)
- groupes de parrainage privé
- différents paliers de gouvernement (incluant Condition
féminine Canada)
- commissions scolaires, fournisseurs de soins de santé,
protection de la jeunesse
Afin d’effectuer un suivi des réunions locales, le CCR offrira
un atelier à sa conférence internationale du 17 au 19
juin à Toronto, développera plus en détails un
outil-ressource pour mettre en pratique une approche à
l’établissement basée sur le genre dans les organismes au
service des réfugiés et immigrants, et produira des
recommandations pour un changement de politique.
Le CCR utilisera les critères
suivants pour sélectionner les organisateurs des réunions
locales :
- Capacités organisationnelles et matérielles, en
terme de ressources et d’infrastructure qu’elles peuvent offrir,
incluant un espace accessible (interprétation ASL, accès
pour chaises roulantes, etc.) et leur expérience à
organiser de tels événements.
- Capacité de réseautage: connaissance de
participants pertinents dans la communauté, incluant
réfugiés et immigrants, ONG dans et au-delà du
secteur de l’établissement, gouvernement, milieu universitaire,
etc. Intérêt à développer et/ ou engagement
par rapport à l’analyse anti-oppression et par rapport aux
façons dont le racisme, la xénophobie, le sexisme,
l’homophobie, la discrimination fondée sur la capacité
physique, sur l’âge ou sur la classe sociale s’entrecroisent. Les
candidats sont encouragés à faire un plan à savoir
ce qu’ils espèrent apprendre et comment ils souhaitent mettre en
application l’analyse des genres à leur agence après la
complétion de ces réunions locales.
- Situation géographique: les rencontres seront tenues dans
dix communautés à travers le pays, dans au moins cinq
provinces, avec une représentation en contexte rural, au niveau
des petites villes et en contexte urbain.
- Lien avec le CCR : Entre candidats égaux, la
préférence sera donnée aux organismes membres du
CCR, et en particulier à ceux qui s’impliquent de façon
significative dans les activités du CCR.
- Enthousiasme de la part de l’organisme à entreprendre un
projet en partenariat avec le CCR, et engagement à accepter tous
les termes du contrat.
- Grande compétence des personnes-ressource disponibles pour
faciliter la réunion. Les candidats sont encouragés
à nommer les personnes qu’ils pensent recruter comme animateurs
des réunions locales et à décrire leur
expérience et leurs compétences.
- Le type de participation que les candidats prévoient
attirer à travers leurs réunions locales. Les organismes
d’accueil vont aussi être tenus d’appliquer des critères
de diversité pour choisir les groupes qu’ils vont inviter (par
ex. à savoir si divers groupes de nouveaux arrivants y sont
représentés)
Les organismes d’une même municipalité sont
encouragés à travailler en collaboration et à
organiser une réunion conjointement.
Si vous voulez organiser une réunion locale, s’il vous
plaît envoyez une proposition complète à Julie
Mooney, Coordinatrice du projet à ccr6@web.ca.
La révision des propositions commencera le 27 janvier 2006. Les propositions
reçues après le 27 janvier pourront être retenues
si les dix postes d’organisateur de réunions n’ont pas encore
été remplis.
Les demandes doivent inclure ce qui suit :
- Les organismes
ou personnes que vous planifiez inviter à la réunion
- Le format de la
réunion : à savoir si vous prévoyez faire une
rencontre d’une journée complète ou deux rencontres d’une
demi-journée
- Le nom des animateurs
et une description de leurs compétences pertinentes
- La date et le lieu
proposés pour la réunion (veuillez noter que les
réunions doivent être tenues avant mai 2006)
- Toute autre
information démontrant comment vous rencontrez les
critères cités ci-haut
En plus des rencontres locales, nous encourageons les organismes
à créer d’autres occasions de discuter du sujet de
l’approche à l’établissement basée sur le genre,
par exemple à travers des rencontres avec le personnel, avec le
conseil d’administration et avec des organismes de regroupement. Le
matériel disponible sera adapté à de telles
rencontres.
Si vous êtes intéressés à vous impliquer
dans n’importe quel aspect de ce projet et/ou si vous voulez recevoir
plus d’information à ce sujet, n’hésitez pas à
contacter Julie Mooney, Coordinatrice du projet à ccr6@web.ca.
N’hésitez pas à transmettre ce message à toute
personne ou groupe intéressés.
Conseil canadien pour les réfugiés
6839 Drolet #302
Montréal, QC, H2S 2T1
(514) 277-7223
fax (514) 277-1447
ccr6@web.ca
http://www.web.ca/ccr